La presse n’en parle guère, mais le temps est arrivé. L’accouchement tant attendu est imminent. De sources concordantes à plusieurs niveaux hiérarchiques, comme dirait l’Express, la clinique de la Muette, dans le 16ème arrondissement de Paris, est prête depuis plusieurs jours à accueillir l’enfant divin, fruit des amours vraisemblables de Toto 1er et d’une belle italienne. Le quartier est bouclé par les forces de l’ordre comme pour une visite de Barak Obama, et un étage entier, briqué de pied en cape, est à disposition de Madame. Un accouchement très banal, en somme, comme pour Madame Toutlemonde.
Jusqu’à présent, la presse a tenu sa langue : on ne trouve quasiment pas d’informations sur le sujet. Mais en face des primaires à gauche et de l’image responsable qu’à donné le PS, nul doute que la ponte va provoquer une salve de hourras assourdissants et spontanés, et masquer la marche du reste du monde. Je n’irai même pas jusqu’à dire que Toto a manigancé tout ce tapage à venir. C’est un prédateur politique, un manipulateur, capable de tout, même d’échafauder de telles mises en scène. L’image d’une fabrication d’un «bébé-médicament» destiné à redorer, aux yeux d’une tranche d’âge de la population sensible à l’image du père attentionné, un blason passablement rouillé, me traverse cependant l’esprit trop souvent, et s’il en était ainsi, je trouve le procédé humainement choquant. Dans l’ignominie comme ailleurs, il n’y a plus guère de limites.
Pour l’heure, la maréchaussée attend l’arme au pied. La descendance aussi, visiblement pas trop pressé de changer de bain. Je souhaite d’avance au petit bout tout le bonheur du monde et beaucoup de courage. Pauvre petit ! Lui n’est responsable de rien, il n’a pas choisi ses parents. Il commencera sa vie en ayant déjà plus de voix que sa mère, bien moins de mouvements incontrôlés que son père, et va grandir à l’abri du besoin, ce qui n’est déjà pas si mal. Ensuite…
Choisir la Muette pour un grand bruit, c’est cocasse…