Vincent est journaliste. Pour son journal, il est envoyé à Lisbonne pour faire un reportage sur le procés d'un tueur en série. Il est accompagné d'Antonio, photographe d'origine portugaise qui n'a plus mis les pieds au Portugal depuis 10 ans. Entre les deux, une amitié se noue et Antonio commence à raconter son histoire, celle d'un adolescent qui a vécu une folle histoire d'amour avec une jeune fille qui se faisait appeler Canard. Leur amour était pur, fort, indestructible, mais il n'a pas résisté aux pressions familiales. Cette histoire émeut profondément Vincent, au point qu'il n'a plus désormais qu'une seule obsession : retrouver Canard et permettre à Antonio de guérir cette blessure.
Cela aurait pu être un grand roman, mais Hervé Le Tellier ne fait qu'effleurer à chaque les sujets qui pourraient être passionnants pour mieux s'en éloigner systèmatiquement. Ainsi de la dictature de Salazar, du criminel en série ou de l'histoire d'amour. Il ne s'intéresse au final qu'aux états d'âme de Vincent qui sont d'un banal affligeant. Le problème avec ce roman, c'est qu'on ne sait pas ce qu'il a voulu raconter.
Ceci dit, il reste malgré tout le talent d'écriture d'Hervé Le Tellier qui manie la langue avec plaisir. Surtout il y a Lisbonne, présente partout, que Le Tellier aime et arrive à nous faire partager cet amour. Peut-être est-ce là le vrai sujet du roman ?
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Avis mitigé également sur perdre une plume.