La petite darling de la folk britannique nous a livré il y a peu son dernier opus, A Creature I Don’t Know . Avec ce troisième album, Laura Marling inscrit son nom à l’encre indélébile sur la liste de ceux qui contribuent à moderniser la musique folk tout en dorant ses lettres de noblesse.
Il s’agit bien ici de se faire raconter des histoires, installé dans un fauteuil en velours couleur sapin dans un pub anglais. Cet album s’écoute au moment de la transition entre la tasse de Earl Grey et la pinte de bière ambrée que nos voisins d’outre-manche maitrisent si finement. L’avantage des 21 ans de Laura Marling, c’est qu’ils lui permettent de teindre le tout avec des riffs de guitares électriques et d’imposer sa voix grave sur des titres comme « The Beast », tout autant que de nous parler d’amour en version presque acoustique sur « Rest in Bed ».
« Rest In Bed »
L’équilibre est doux et savant entre le fouillis des sonorités traditionnelles qu’elle sait manier avec brio, la profondeur de sa voix et l’honnêteté de ses mélodies.
On aurait presque envie de parler d’un album de la maturité, mais la jeune artiste ne fait certainement que grandir, elle s’affirme, et deviendra sans aucun doute une story-teller à suivre de près.