ITV aura été satisfaite des résultats de sa nouvelle série investissant le fantastique et les voyages temporels, puisqu'elle a d'hors et déjà commandé une seconde saison. Les audiences auront fluctué autour de 6 millions de téléspectateurs. Si le pilot en avait réuni 6,7 millions, le sixième et dernier réussit à en rassembler 6,1 millions. (source : itvprimeval.blogspot.com)
Fin de saison, heure du bilan. Primeval se sera finalement révélée être un honnête divertissement familial, mêlant comédie, fantastique, un brin de suspense, le tout soupoudré de romance. C'est sans doute la force de cette série d'être arrivée à jouer sur tous les plans de façon très light, sans excès.
Quelques monstres et créatures difformes pour rappeler la filiation avec Jurassik Park, mais aussi des moments beaucoup plus orientés humour avec les Dodos, par exemple. L'ensemble des épisodes donne un ensemble homogène et cohérent, développant à la fois une storyline "monstre de l'épisode du jour", mais aussi s'inscrivant dans la continuité, à travers les secrets d'Helen Cutter notamment. L'exploitation du voyage dans le temps n'est pas parfaitement maîtrisée, mais le cliffhanger de fin de saison laisse entendre qu'on va enfin s'intéresser aux side effects éventuels. En effet, lorsque Nick retraverse l'anomalie pour revenir à notre époque, Claudia a disparu. Son existence même n'est pas reconnue par les autres... Les rêves/cauchemars de la jeune femme durant tout l'épisode étaient en fait plus des avertissements.
Cela conduit à souligner un autre pan de la série, outre le côté aventuresque, les romances et flirts qui s'esquissent tout au long des épisodes. Les scénaristes ont décidé que de mettre en scène un véritable couple serait ennuyeux, ils ont donc pris un malin plaisir à instaurer plusieurs triangles de personnages, au milieu desquels chacun hésite. Abby est attirée par Stephen, mais Connor fait tout pour saisir sa chance. Nick se trouve pris entre sa "loyauté" envers sa femme (qui lui a tout de même laissé croire qu'elle était morte pendant 8 ans) et Claudia. Et Stephen ne se montre pas très motivé (sauf lors des dangers de mort) envers Abby, mais Helen prend soin de lâcher une dernière révélation à la fin de la saison, histoire de brouiller un peu plus les relations au sein de l'équipe : elle avait une liaison avec Stephen avant de disparaître il y a 8 ans... "She can be such a bitch" en bien des points...
Complètement obnubilée par les anomalies, elle révèle une obsession pour franchir la dernière barrière que se heurte à ses possibilités : partir dans le futur. Elle orchestre sans doute une bonne partie des évènements du finale, manipulative jusqu'à l'excès.
Des aventures fantastiques très classiques assez agréables à suivre pour du divertissement grand public. La série a trouvé son style et son ton, alternant les genres et jouant sur tous les tableaux intéressants qui s'ouvrent à elle.
Conclusion : Du divertissement honnête et correct, avec une mythologie développée et une cohérence d'ensemble qui méritent d'être soulignées.
La série s'offre en plus un fin en cliffhanger, avec un Nick qui perd tous ses repères. La disparition de Claudia, avec ce changement temporel, mais aussi, probablement, les futures tensions au sein de l'équipe... Toutes ces pistes déjà ouvertes promettent beaucoup de choses à réparer pour la saison 2.
Mais, à la suite de ces aventures fantastiques, on peut repasser désormais aux choses plus sérieuses. En effet, la saison 3 inédite de Doctor Who (désormais accompagné par Martha Jones) débute ce samedi 31 mars sur BBC1.
Il faut reconnaître qu'en dépit de tous les essais plus ou moins inspirés des diverses chaînes britanniques, rien ne vaut l'original, non ? ^_^
La bande-annonce - Docteur Who (trailer saison 3) :
Une saison 4 a d'hors et déjà été commandée.