1) le sable immaculé comme l’albâtre, la mère transparente comme un cristal qu’on voit sur les photos sont souvent un mirage. D’abord, il s’agit souvent de photos prises il y a quelques années, quand le tourisme exotique de masse était à ses débuts, et la population de la planète moins nombreuse de la moitié
2) des deux choses l’une: ou bien on va se retrouver sur des plages bondées presque comme celles de la Côte d’Azur, ou alors, si on est seuls, ou presque, dans une nature vierge, ce que il y a le risque de faire des mauvaises rencontres, comme en Somalie ou au Yemen
3) il faut forcément partir en avion. Avec la plupart des compagnies aériennes au bord de la faillite, songer aux économies qui pourraient être réalisées au détriment de la sécurité me donne les frissons. Exemple : l’abolition, pour l’instant seulement envisagée, de la FAA, Federal Aviation Administration, autorité étatique chargée de la promotion de la sécurité de l’aviation civile, aux USA; ou encore, de nombreux articles sur les conditions de travail pénibles des pilotes civiles américaines, parus dans la presse, il suffit de chercher dans Google (et de lire l’anglais).
4) l’avion est de loin le moyen de transport le moins écologique, consommant environ 10 fois la quantité de pétrole par voyageur, qui serait consommée par une voiture pour le même trajet.
5) avec la récente baisse de l’euro de plus de 10 % par rapport au dollar tout va être plus cher, du billet d’avion, à l’hébergement, à la nourriture, car le prix des services touristiques exotiques est presque toujours indexé sur le dollar.
6) si on espère de découvrir une nouvelle culture, de savourer un art de vivre exotique, de connaître des gens différents, on sera souvent déçu. En fait, on a parfois l’impression d’être enfermé dans une cage dorée, ou tout est adapté au style de vie occidentale. Presque impossible d’échapper aux magazinex étalant les mises à jour des péripéties sentimentales des nos "stars" habituelles…
7) si on s’est habitué à la devise locale et on commence à comprendre un peu ce qui est cher et ce qui est bon marché par rapport à la France, c’est que c’est le moment de rentrer.
8 ) n’importe quel petit accident qui requiert de soins médicaux ou un séjour à l’hôpital peut nous coûter des milliers d’euros, alors qu’en Europe on est presque toujours pris en charge grâce aux conventions entre les systèmes sanitaires européens ou les assurances.
9) en Europe, par contre, il suffit de parcourir 100 km pour changer de paysages, culture, art, gastronomie. Le tout n’est pas loin de chez soi, il n’y a pas des commissions à payer pour l’achat de devises étrangères, les prix sont transparents grâce à l’euro.
10) en Europe, il est facile de se faire comprendre en français, et de nouer des amitiés qui peuvent durer et déboucher sur quelque chose d’intéressant à tout niveau: échange de séjours linguistiques pour les enfants, visite de plaisir réciproque, échanges culturels, affaires, etc.
Une Europe unie et forte se construit aussi en découvrant et aimant les spécificités et les richesses de chaque pays membres de l’union. Les vacances nous en donnent une occasion précieuse.