Je sais, certains vont dire que je suis rentrée dans une période de Doctor Who-mania dernièrement à force d'accumuler les notes, mais toutes mes séries Sci-Fi ayant fini leur saison, c'est du côté d'outre-Manche que se déroule la série de SF à ne pas manquer actuellement.
Le sujet du jour est pourtant moins actuel. Il s'agissait d'assouvir mes envies d'acheteur convulsif de coffrets DVD de séries. Ce qui a donné lieu à un dilemme de plusieurs jours ; avant que je n'arbitre à regret, entre la saison 1 de ReGenesis -bien prenante et très tentante au-delà de l'exhibitionnisme de certains personnages (explications ici ;-) ) et la saison 2 de Doctor Who -tout aussi tentante, mais qui a l'avantage d'être une série apropriée pour se détendre au vu des mois estudentins stressants qui s'annoncent. J'ai donc opté pour ce cher docteur -aussi parce que j'ai quand même manqué deux épisodes au milieu de la saison, ce qui est un sacrilège-.Ce coffret est sorti le 4 avril dernier :
Cette saison 2 aura été marquée au début par le remplacement de Christopher Eccleston par David Tennant, dixième docteur depuis le début de la série (originale). On aurait pu se demander si un changement d'acteur principal après seulement 13 épisodes de reprise (sans compter les épisodes spéciaux) n'allait pas perturber l'équilibre d'une saison 1 enjouée et enjouante. Mais le schéma de Doctor Who est bien rodé. Si les acteurs doivent être suffisamment solides et les personnages convaincants, la pérennité de la série tient également à cette capacité constante de se renouveler sur un même concept. La série a une personnalité propre qui transcende tous ceux qui peuvent venir y faire un séjour. Les dialogues sonnent toujours aussi justes, de l'humour, de l'émotion, un brin de ship et beaucoup de cheap (ou l'inverse ^_^), que demander de plus ?
Mais finalement, a posterio, c'est la fin de cette saison 2 qui marquera le plus les esprits. Le départ de Rose qui, si elle ne meurt pas, se retrouve dans un autre univers. Sans doute suis-je trop sentimentale, ou entrée trop intensément dans l'épisode, mais j'ai versé quelques larmes (mes premières devant Doctor Who).
Bref, un bon investissement. C'est ensuite qu'est venue une pseudo-réflexion. Comme je comparais les prix sur les différents sites web (puisqu'on nous annonce le règne du libéralisme, autant faire jouer leur sacro-sainte concurrence), ma soeur me demande soudain pourquoi acheter un coffret DVD, alors que tout se décline désormais en div>< et autres formats plus ou moins condensé qui prennent de moins en moins de place, beaucoup moins cher (sauf si vous finissez devant un tribunal mais c'est un autre sujet). D'autant que je dois bien avoir encore quelques épisodes de cette saison 2 traînant quelque part...
Pourquoi ? Je tente d'évoquer le charme d'un joli support, la satisfaction éprouvée quand l'envie d'un rapide balayage de ma DVD-thèque se fait ressentir, l'absence de spéléologie nécessaire quand je recherche l'épisode 13, de la saison 2 de telle série. (Non pas que mes systèmes de rangements soient particulièrement anarchiques, mais l'alignement sur l'étagère n'est pas des plus pratiques).
Ou est-ce juste le besoin obsessionnel de posséder ? Cette volonté convulsive de propriété concrète -la même qui me fait me ruiner en livres de fantasy notamment (pourquoi les livres de Fantasy ont-ils toujours une dizaine de tomes, si ce n'est pour ruiner en argent et en place leurs malheureux lecteurs dépendants ?). Je m'essaye à un éloge de ces coffrets où l'on trouve des tas de bonus -des scènes coupées (qui n'apportent généralement rien de plus à l'intrigue ou soulèvent des regrets qu'elles n'aient pas passé le final cut) ; des interviews qu'on sait qu'on a à portée de clique, mais qu'on ne regarde jamais de toute façon ; des tas de bande-annonces de l'époque qui n'intéressent personne vu qu'a priori, l'acheteur du DVD est déjà un converti ; des commentaires super classes de tel scénariste ou de tel réalisateur -qu'on n'a jamais non plus été allé voir parce que quand je regarde un épisode, j'aime juste regarder ledit épisode ^_^... Et je m'enferre donc toute seule dans mon argumentation chaotique. Oui, j'achète un coffret DVD pour les épisodes principalement. Les bonus, c'est vraiment anecdotique et si je vais les essayer une fois, c'est bien le maximum. Il faudrait vraiment que je sois atteinte d'un degré de fascination très élevé pour que les bonus puissent réellement constituer autre chose qu'un plus qu'on exhibe. La seule série qui remplirait éventuellement ces conditions serait A la Maison Blanche -et comme les coffrets sont désespérément vides de tous bonus (sauf si vous comptez une bande-annonce et quelques interviews éparses pour celui de la saison 1), ça résoud le problème. Le concept des bonus, c'est la satisfaction d'une certaine recherche dans la conception du coffret. On a l'impression d'avoir une saison la plus complète qui soit quand on se retrouve avec un coffret rempli de bonus. Mais certes, l'impression est positive. L'exploitation pratique en revanche, c'est une autre histoire...
Malgré tout, j'avais quasiment convaincue ma soeur. Cependant son regard se pose alors sur mon intégrale de Farscape traînant négligemment sur mon bureau. Une moue perplexe s'esquisse sur son visage tandis qu'elle fronce un sourcil. Je m'exclame instinctivement : Dis, tu as vu récemment les prix des saisons de Farscape ?
Oui, le budget n'est finalement jamais bien loin. (Mais aussi, Farscape est un cas extrême en matière de prix !)
Et vous ? Un peu ou beaucoup DVD ? Ou vous avez définitivement abandonné ce format -que la prochaine génération percevra sans doute avec ce même air de curiosité que l'on a devant les antiquités, ce même regard que nous avons devant les vieux vinyls ? ^_^