Sans lui, ces gros cons chez Microsoft auraient forcé l'humanité entière au command line jusqu'à la fin des temps. Si Jobs a contribué plus que d'autres à façonner le principal outil de travail sur Terre, c'est surtout par son obstination, sa détermination, sa hargne dans son épique combat contre les vieux (et jeunes) nigauds ingénieurs-flics de l'ordre établi qu'il aura laissé sa marque. Les icônes, dossiers, curseurs font désormais partie de la vie de presque tous les habitants du monde industrialisé. Un des cent métiers absurdes que j'ai pratiqué au cours ma longue vie aura été celui de designer d'interfaces. Ce boulot, qui est celui de l'ombudsman de l'usager auprès de la confortable schizophrénie des techniciens, n'aurait possiblement jamais vu le jour sans l'homme au « champ portatif de distorsion de la réalité ».
Requiescat in pace.© Éric McComber