Le choc. C'est venu si vite !
Fanatique des produits Apple depuis l'Apple II, on ne dira jamais assez à quel point toute une génération, la mienne, a pu acquérir une totale liberté professionnelle grâce à cet homme qui restera à jamais une des figures les plus emblématiques du XXème et probablement du XXIème siècles.
Chaque fois que je défendais avec ardeur, passion, les infinies supériorités du Mac sur les lourdeurs de tous les PC, à tout le moins pour les zozos comme moi qui ne sont pas et ne veulent pas être des ingénieurs de catégorie 3, on me riait au nez.
Pourtant, si jamais Steve Jobs eût dû solliciter ses clients de toujours pour un coup de main financier, je vous fiche mon ticket qu'il aurait trouvé immédiatement plusieurs millions d'utilisateurs qui, par reconnaissance, lui auraient envoyé un don substantiel qui lui aurait apporté, gratuitement, des centaines de millions. Quelle entreprise pourrait se vanter d'une telle possibilité ?
On se souvient de tous les articles de presse qui, régulièrement, enterraient Apple face à un Windows tout puissant. Quelle erreur de jugement !
L'homme n'était certes pas parfait, avait un sens aigü de l'action juridique pour défendre ses droits, ses brevets, ses inventions. Avec de la mauvaise foi ? Possible.
Mais là où le génie est évident, c'est dans le fait que non seulement il fut avec Wojnak un inventeur d'exception, mais aussi un meneur d'hommes éblouissant, réunissant autour de lui, surtout dans le domaine du design, des compétences manquant cruellement ailleurs.
Et ajoutons cette capacité à gérer, diriger une société d'importance majeure, qui fut quelque temps n° 1 en capitalisation boursière.
Une leçon de vie, une grande tristesse, un rappel brutal que nous sommes tous mortels, riches ou pauvres, puissants ou non.
Longue vie à ses produits, au Mac et à tout ce qu'il avait dans ses cartons pour les années à venir.