- Le synopsis :
Symir, port foisonnant, jungle urbaine aux senteurs exotiques, refuge des exilés et des expatriés, repaire des pirates et des contrebandiers. Sans oublier de violents révolutionnaires, déterminés à renverser le gouvernement impérial corrompu. Pour Isyllt Iskaldur, espionne et nécromancienne, cette révolution est une chance de prouver qu’elle mérite sa couronne au sein de son clan. Pour cela, elle doit aider à faire tomber les palais de Symir. Mais dans cette cité trempée par la mousson, les eaux montent et les digues menacent de craquer, tandis que les monstres des canaux se réveillent… Isyllt devra bientôt choisir entre sa mission, ses amis et la vie d’un homme qui a pourtant juré sa perte.
- Mes impressions :
En lisant la quatrième de couverture, j'ai tout de suite été tentée par cette histoire qui sentait l'exotisme et la magie à plein nez. La couverture me donnait aussi envie, car le personnage me fait penser à un assassin oriental, et moi les assassins, j'aime bien :) Je partais donc avec plein d'à- priori positifs sur ce livre, et pourtant il n'a pas été à la hauteur de mes attentes...
Du côté des points positifs, on peut dire que le récit est assez original et s'éloigne des histoires classiques en fantasy : ici, il n'est pas question d'une quête visant à sauver le monde d'un méchant tout puissant (je caricature hein!). La Cité des Eaux, c'est en fait l'histoire de plusieurs personnages qui vont se retrouver mêlés à une révolution qui cherche à renverser le pouvoir politique. Certains sont du côté du gouvernement, et d'autres du côté des rebelles. Mais comme rien n'est jamais simple, les rebelles se divisent eux-mêmes en deux factions qui s'opposent sur les méthodes à utiliser pour mener la révolution...
En théorie, ça paraît pas mal, mais en fait, je vous avoue que l'histoire ne m'a pas vraiment passionnée... C'est le gros défaut du livre : je n'ai pas réussi à m'intéresser au destin de cette ville, à tout ce qui se jouait au travers de cette révolution et ce que ça impliquait pour les personnages. Des personnages qui, au passage, n'ont pas réussi à me toucher. Pourtant, ils sont assez intéressants, pas du tout stéréotypés. Mais je ne suis pas parvenue à m'y attacher, ni à ressentir d'émotions fortes à leurs côtés. Je ne les ai pas trouvés particulièrement sympathiques. Isyllt, le personnage principal, est quelqu'un de sombre, et c'est peut-être pour ça que j'ai eu un peu de mal.
Elle se fond d'ailleurs bien à l'univers du livre, qui est très noir lui aussi : j'ai imaginé Symir comme une ville aux ruelles sombres et humides, dans laquelle on croise toute sortes de créatures bizarres (j'ai pensé au voyage de Chihiro concernant certaines créatures, je ne sais pas pourquoi car elles n'y ressemblent pas, mais j'ai ressenti une ambiance étrange comme dans ce dessin animé). Le fleuve fait partie intégrante de la ville, et constitue un personnage à part entière.
Dommage cependant qu'on en apprenne si peu sur tous ces éléments étranges, cette faune et cette flore si particulière. La même remarque s'applique au système de magie utilisé dans le livre : Isyllt est nécromancienne, et certains autres personnages sont des mages. Ils tirent leurs pouvoirs de pierres précieuses qui permettent d'emprisonner des esprits, mais on n'en sait quasiment rien de plus que ça !
Au final, je suis donc assez déçue par ma lecture, et j'ai même eu du mal à arriver au bout !
- Ce qu'il faut retenir :
De bonnes idées : une ambiance particulière dans une ville peuplée de créatures étranges, une magie très présente (mais qui ne permet pas pour autant aux personnages de faire ce qu'ils veulent et d'invoquer leurs pouvoirs à tout bout de champ pour se tirer d'une situation périlleuse), une histoire de révolution qui change du schéma narratif habituel, etc. Mais l'ensemble laisse un goût d'inachevé : l'univers est intéressant mais pas assez exploité et développé, laissant le lecteur sur sa faim. Les personnages sont très sombres et il est trop difficile de s'y attacher. Je n'ai pas ressenti d'émotions à la lecture : je suis passée à côté je crois...
Mouais... Trolle n'est pas très emballée