Sur le contenu, les thèmes abordés sont diversifiés. Les "Epi-Phénomènes" balaient en quelques pages les thèmes les plus marquants du début d'années. On plante le décor et l'ambiance, à défaut d'apprendre quoique ce soit.
Le dossier sur House et les salauds à l'écran se révèle surtout un moyen de traiter de deux séries "du moment" que sont House MD et Dexter sous couvert d'un thème commun. C'est un peu enfoncer les portes ouvertes tant ce thème a été traité, et on regrettera sans doute l'analyse plus de survol assez sélective des "salauds" dans les séries. Cependant, j'ai bien aimé la façon dont est cerné House.
Le Grand Dossier sur la Politique et séries télé permet d'y croiser Roselyn Bachelot (oups ^_^). C'est le dossier que j'ai préféré dans ce numéro, notamment une interview d'un scénariste qui analyse l'écriture de ces séries de façon très intéressante. Et puis un chouia de The West Wing, pour un article sur la fin de cette série justement (mais sans spoiler puisqu'il ne donne pas le nom du gagnant).
L'enquête sur le téléchargement fait un point sur la situation actuelle, notamment du côté de la VOD, mais rien de bien neuf.
Le dossier des séries sur la télé est plutôt bien fait. S'il ne problématise pas vraiment le thème, très (trop?) descriptif, il y a une multitude d'exemples qui sont cités, de quoi se culturer.
Un dossier sur les adaptations qui fait très redite et relativement inutile. On a tous compris le fabuleux destin de Betty la moche et de ses multiples déclinaisons. Il n'est pas très utile de traiter des thèmes déjà traités dans tous les magazines, même non spécialisés dans les séries télé.
Puis, un dossier sur le doublage et la censure. Autant le côté historique avec les censures dans les années 70-80 était instructif, autant l'article sur la situation actuelle est plus brouillon. Outre une coquille en confondant, dans l'anecdote de la prescription de cigarettes, entre la série House MD et Grey's Anatomy (mais la bourde a été faite avant par 20 minutes, donc...), lire un article sur la retranscription du "f... word" très minimisée, alors que Generique(s) en avait fait un article dans son numéro de mars, où il était démontré comment la VF pouvait justement complètement casser une scène magistrale basée sur le "f... word"...
La table ronde autour de Battlestar Galactica est sympathique -mais BSG est sympathique dans n'importe quel magazine. ^_^
Enfin, la ligne éditoriale la plus marquée : l'épiscope. Il y a plus de séries critiquées que dans Generique(s) et surtout, elles ne sont pas forcément liées à une sortie DVD. Il y en a aussi qui passent en France, d'autre en train de passer en GB, Canada, USA... Mention spéciale à une brève sur Little Mosque on the Prairie et Friday Night Lights. Comme le magazine veut traiter un plus grand nombre de séries, le problème principal, c'est qu'il est donc forcé de le faire en moins de mots. Certaines sont donc des critiques un peu bâteau et péremptoire, sans l'analyse et l'argumentation de celles de Generique(s). L'épiscope passe tout en revue : des séries diffusées à tous les produits dérivés. Mais c'est dommage de rester aussi superficiel dans beaucoup de critiques (même si d'autres séries se voient offrir une "vraie" critique, pas seulement une "brève"...). J'attendrais justement de ce type de magazine un approfondissement plus conséquent. :unsure:
L'ensemble offre un contenu assez intéressant, mais qui avec plus des analyses de description que de problématiques. Le style est très vif, parfois peut-être un peu trop direct à mon goût, avec quelques provocations habituelles sur la qualité de certaines séries... Remporte la palme de mon énervement : "The Black Donnellys est aux Sopranos ce que Smallville est au mythe de Superman".
Sur la forme, je ne suis pas trop enthousiaste, peut-être un peu trop aéré.
Enfin, il faudrait s'interroger sur l'opportunité de cette profusion de points d'exclamation à chaque page...
Ce magazine est très honnête, et de lecture agréable. Même si j'aurais tendance à lui préférer Générique(s), qui me semble à la fois plus complet avec un style plus sobre et une ligne éditoriale à laquelle je peux adhérer. Si les deux magazines ont le même prix, il convient de souligner qu'Episodik est un trimestriel, alors que Generique(s) est un mensuel. D'où peut-être ma frustration devant un contenu finalement moins riche que ce à quoi je m'attendais. Cependant, il faudra voir une fois que le magazine aura trouvé ses marques.