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film: l'Apollonide (souvenirs de la maison close) de Bertrand Bonello

Par Dina_gar

   Un très beau film , à l'atmospère douce , feutrée  d'une maison close où tout semble beau , les corps lisses ,parfumés ,les vêtements (cela se passe entre XIXème et XXème siècles avec lacets aux bustiers , jupes transparentes , tout pour provoquer le désir)  ... Ce nest qu'un semblant ; cette beauté est empoisonnée : les jeunes femmes n'ont qu'une  envie : pouvoir payer leurs dettes à la tenancière et se sauver de cette prison.... Elles ne sont jamais libres , même la sortie  mensuelle à la campagne  se fait  en groupe  avec Madame ; belle scène type "déjeuner sur l'herbe " avec  baignade dans  la rivière.... Même pas libres non plus de refuser une lubie de l'homme qui paie ; il y a celle qui doit jouer à être un automate genre poupée,  une autre doit se déguiser en geisha  et surtout il y a Madeleine , la "juive" qui doit se laisser attacher au lit et l'homme lui fend les joues à partir des lèvres -scène horrible du visage sanguinolent  de la femme qui se tord de douleur.... elle garde deux cicatrices et devient "la femme qui rit" ; dès lors elle travaille à la cuisine  ; elle n'est plus attirante , sauf pour  certains ..Elle est exhibée devant des gens "bien" qui la toisent comme un objet curieux (j'ai pensé à "Venus noire") ; c'est une scène abjecte...   La maison va fermer , la "femme qui rit" pleure des larmes de sperme ....

 Images de fin du film  : des prostituées au bord d'une route ....

   Je suis sortie du film , mal à l'aise , avec une grande tristesse ...  C'est un film qui ne peut laisser indifférent ....


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