Nous ne pensions pas intervenir, une fois encore, sur la primaire socialiste, pensant avoir tout, mais vraiment tout, de la machine à perdre à l'accélérateur de la droitisation du PS...
Le débat d'hier a été révélateur des deux phénomènes décrits plus haut.
Nous savons désormais, très très clairement, quoi qu'en dise la gauche du parti qui fait fonction de symbole et de témoignage, que le PS n'entend pas revenir sur les réformes de la droite en matière de retraites...
Les propositions de Aubry, Royal et Montebourg semblent être les plus à gauche, parce qu'ils s'engagent sur la retraite à 60 ans...
Mais prendre sa retraite à 60 ans, à taux plein pour vivre décemment, aujourd'hui et demain, avec 40 ans voire plus d'annuités de cotisation, signifie être entré dans la vie active très très tôt... et avoir cotisé dès ses 18-20 ans sans aucune interruption... A l'heure où nous écrivons, cela ne doit concerner une minorité de citoyen-ne-s !
Quant à celles et ceux qui ont fait des études -comme s'il ne s'agissait pas d'un travail à part entière- et qui ont eu des périodes de chômage, voire de RMI ou RSA, ils peuvent d'ores et déjà faire une croix sur la retraite à 60 ans à taux plein !
Par ailleurs, faut-il revenir sur Lollande et son acolyte Valls, qui non seulement ont renoncé à la retraite à 60 ans, mais encore promettent un allongement de la durée des cotisations et un recul de l'âge de la retraite ?
Ces deux-là ont parfaitement intégré l'idéologie dominante, TINA... On peut affirmer sans risque que les deux compères sont des Papandreou en puissance qui seront heureux de montrer leur soumission courage en obéissant docilement à la troïka néo-libérale FMI - UE - BCE !
Bref, la primaire droitise. Tous les candidats n'ont pas osé reprendre une des propositions fortes du Front de gauche : la retraite à 60 ans à taux plein avec 37,5 annuités de cotisation pour les fonctionnaires et les salariés du privé. C'est pourtant la seule réforme sérieuse envisageable de justice sociale en matière de retraites.
Aussi, pour répondre à Stef, pour la primaire, battez en retraite !