Bon prof, quel punch !

Publié le 06 octobre 2011 par Sheumas

  

   J’avais déjà établi ce concept dans « l’Organisme » et j’y reviens aujourd’hui pour souligner que l’image du boxeur va au-delà des métaphores du gant de boxe et du peignoir... Le match commence tôt, très tôt. Et parfois se déroule en 6, voire 7 rounds. A ces matchs-là, il n’y a jamais de shows ni de paillettes pour réjouir et appâter le public.

   Sans effets de muscles, sans coach, le visage et le torse sobres, le prof tient le choc et accueille au fil des heures les jeunes loups. Il connaît les règles du ring. Constamment défier des classes de 37 punchers en éveil (pas toujours à l’offensive du reste, parfois engourdis, voire KO), tâcher de les intéresser, varier « les coups », les parer, les anticiper, reprendre son souffle, ne pas laisser paraître la fatigue. Le ventre qui tord, l’œil au beurre noir, la vilaine crampe, c’est pour le vestiaire.

   Bien parcourir le ring, rester dans les cordes, guetter les coups bas, tenir un rythme, ne pas montrer de signes de faiblesse, jouer des jambes, de la voix, de la main, de l’esprit, envoyer des chiquenaudes toujours bien maîtrisées (surtout ne jamais toucher l’adversaire !), se passer l’éponge sur le front, boire à l’intercours dans sa petite bouteille d’eau d’évian...

   Autant de mouvements qui ne s’improvisent pas en salle mais qui se cultivent au jour le jour par une hygiène de vie, préparation physique, préparation mentale, souplesse des rotules et souplesse de pensée.