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Révolution Africaine: La dictature camerounaise menacée par les indignés du "Mouvement de Février"
Publié le 06 octobre 2011 par PlusnetVoici un communiqué de presse publié aujourd'hui, 5 octobre 2011, par le Colonel Moustapha du "Mouvement de Février" camerounais, qui lutte ouvertement contre la dictature de Paul Biya, au pouvoir depuis plus de 30 ans. J'ai ajouté un bref commentaire au bas.
En ce jour 05 octobre de l’an 2011, nous profitons de l’arrivée de M. Paul Barthélémy Biya Bi Mvondo, président illégitime au pouvoir au Cameroun depuis 30 ans, à Douala dans le cadre de sa campagne pour la mascarade électorale organisée le 09 octobre 2011 afin d’annoncer très officiellement la création d’un groupe révolutionnaire armé devant conduire, jusqu’à la chute de la dictature installée au pouvoir, une insurrection populaire armée.
C’est dans cette optique que nos combattants ont mené des actions coordonnées sur plusieurs sites : pont sur le Wouri, rond point Ndokoti, pont sur la Dibamba, pont sur le Moungo. Le but visé ce jour a été atteint : montrer à la face du monde que le pouvoir vacillant du dictateur kleptocrate et sanguinaire installé illégalement au pouvoir au Cameroun a déjà amorcé son crépuscule. Les jeunes insurgés en armes que nous sommes, allons lui donner le coup de grâce. Ces différentes opérations se sont déroulées exactement comme prévu et nous n’avons connu aucune perte en vie humaine comme l’affirment certains média en écho à des revendications faites par des individus dont la proximité avec le pouvoir est connue de nous depuis longtemps.
C’est l’occasion pour nous ici d’affirmer avec la plus vive énergie, que nous traquerons les traitres à la cause révolutionnaire, et leur réserverons le même sort qu’aux différents soutiens du régime dictatorial et sanguinaire au pouvoir.
Nous appelons les populations à rester chez elles le dimanche 09 octobre 2011 afin de limiter les risques de dégâts collatéraux aux cours des confrontations avec les forces répressives du dictateur Biya.
Nous demandons aux populations camerounaises partout sur le triangle national, de s’approvisionner massivement en produits alimentaires de première nécessité afin de mieux juguler les pénuries artificielles qui seront provoquées par le pouvoir pour étouffer l’élan révolutionnaire très largement partagé par la quasi-totalité des couches sociales camerounaises.
Nous lançons un appel vibrant aux frères en armes afin qu’ils nous rejoignent massivement dans cette lutte et qu’ils refusent d’obéir aux ordres du dictateur sanguinaire de Mvomeka.
Nous dénonçons avec la plus vive énergie l’assaut d’une rare sauvagerie mené par les gendarmes de la légion du littoral contre les militants pacifiques du Cbt MbouaMassock dont le seul crime est d’avoir distribué des tracts à Bonabéri appelant à la fin de la dictature et au boycott actif des urnes le 09 octobre prochain.
Nous réaffirmons notre engagement sans faille à mener jusqu’à son terme cette lutte historique pour la libération des populations camerounaises du joug de la tyrannie.
Nous ne ferons l’économie d’aucune arme, d’aucune énergie et d’aucun sacrifice suprême jusqu’à la victoire finale : la désintégration du système néocolonial en place au Cameroun.
Pour l’Etat Major
Le porte-parole
Colonel Cbt Moustapha
Source : AfricanIndependent
Je penses qu'il est important de souligner qu'au Cameroun comme partout ailleurs dans le monde, un simple "boycott passif" des élections générales n'aura AUCUNE répercussion positive pour les citoyens. On peut même projeter qu'une telle pratique, si généralisée soit-elle, aura comme impacte de rendre la dictature de Paul Biya et les régimes parlementaires bourgeois et corrompus encore plus légitimes.
Ce qu'il faut, c'est un boycott ACTIF! Cela peut impliquer un refus de participer aux élections générales, mais SURTOUT, de multiplier les actions qui ébranlent le système politique, tout en proposant une alternative. Pas une alternative électorale, sous forme de parti politique, qui aura pour but de gagner les élections générales; cela est voué à l'échec et le mieux qui pourrait en ressortir ne serait guerre mieux. Ce qu'il faut, au Cameroun comme partout ailleurs, c'est de former une nouvelle structure de gestion citoyenne, une délégation citoyenne, pour remplacer les appareils étatiques passéistes actuels. Il faut édifier un nouvel État citoyen par la base, où les décisions se prennent du bas vers le haut et non plus du haut vers le bas de la hiérarchie sociale. Une fois que notre délégation citoyenne aura gagné en popularité et donc en légitimité, elle pourra aisément remplacer les anciens régimes parlementaires inefficaces et corrompus. Il faut comprendre que si on maintient la même organisation sociale, on se condamne à reproduire sans cesse les mêmes erreurs.