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Un monde où une série de Disney est presque regardable est possible

Publié le 05 octobre 2011 par Ladytelephagy

Vous savez quoi ? Les séries Disney et moi, on va ptet finir par se rabibocher. D'ici 10 à 15 ans, et pourvu de continuer comme ça, disons que c'est envisageable.
Ces dernières années, chaque fois que je me tapais un de leurs pilotes, j'avais envie de m'immoler par le feu. C'était devenu insupportable mais pourtant toutes les séries pour ados se dépêchaient de copier l'odieux modèle Hannah Montana, parce que si ça chante, ça va forcément vendre et quelques paquets de millions de dollars, ça ne se refuse pas, c'est pas poli. Et c'était chaque fois pire. Si j'avais des enfants et que je les détestais, c'est exactement ce que je leur ferais regarder.
Sans compter qu'à la longue, le message envoyé devenait même carrément inquiétant.
Je ne suis pas en train de vous dire que Jessie (attention, à ne pas confondre avec Jesse, la comédie avec Christina Applegate) vaut le coup d'être vue. Même pas que la série est décente : c'est caricatural, exagéré, mal joué, effrontément coloré, et plein d'autres choses pénibles encore. Mais je vous apporte une bonne nouvelle : dans le pilote, PERSONNE ne chante.
Aaaaaaaaah quel bonheur ! Aaaaaaaaah quelle joie ! Aaaaaaaaah quel soulagement !

JessieDisney

Jessie s'efforce (à grand'peine, vu la machine à produire des séries à la chaîne qui l'a enfantée) d'être originale.
Les références plus ou moins subtiles à Brangelina (plutôt moins que plus, mais l'effort est là) sont par exemple amusantes, avec cette panoplie d'enfants adoptés dans différents pays, ce couple de parents stars, et cet appart new-yorkais certes très surchargé, mais franchement différent de la plupart des décors de sitcoms pour préados, dans un style art-déco rococo (si-si, c'est possible) franchement impressionnant la première fois qu'on le voit ; les yeux saignent, mais ils apprécient le côté nouveau de ce décor répondant à la fois aux impératifs du genre, et visiblement pensé pour être réellement différent. Il en ressortirait presque une impression de nouveauté, pour un peu. Les personnages sont certes caricaturaux, l'héroïne est le portrait craché de Demi Lovato (pré-internement) et joue au moins aussi bien, si vous avez vu Sonny with a Chance, ce que je ne souhaite pas même à Whitney Cummings. C'est plutôt hystérique, c'est du grand n'importe quoi (je pense notamment à l'histoire avec le lézard géant apprivoisé...), et ça finit avec plein de bons sentiments, mais j'ai l'impression que les mecs tiennent le bon bout, quand même, en un sens.
Parce qu'il n'y a pas de chanson. J'arrive pas à exprimer l'ampleur de mon soulagement devant cette découverte.
J'attendais, j'attendais, je serrais les dents quand j'avais l'impression que ça allait venir, et non, rien. Pas de chanson. Et l'espoir renaît. Si j'avais des enfants et que je ne les détestais pas, je ne les déshériterais pas pour vouloir regarder Jessie. C'est vous dire.
En cette rentrée, on a tendance à vite oublier qu'il n'y a pas que les networks qui lancent des séries, et Disney Channel ne fait pas exception, avec cette nouvelle comédie qui a, d'ailleurs, plutôt bien marché sur son public-cible dés son lancement, ce qui veut dire que Jessie est là pour rester. Ce qui signifie, et je ne saurai trop insister sur ce point, qu'au moins, cette fois, on ne devrait pas être envahis par des chansons pop atrocement polycopiées. Le reste est comme d'habitude, mais punaise, rendez-vous compte : personne qui veuille devenir superstar de la chanson ! J'en crois toujours pas mes yeux et, surtout, mes oreilles.
Note pour Scarlatiine : nous avons un deal, rappelles-toi. Un pilote est un pilote...
Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Jessie de SeriesLive.


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