Parenthood // Saison 3. Episode 4. Clear Skies From Here on Out.
Chaque semaine, je me mets un épisode de Parenthood et la sensation qui m'habite est unique. C'est bien plus qu'une série, j'ai l'impression de vivre avec cette famille chaque jour, de prendre un
peu de leurs intrigues et de les mélanger avec ma propre vie. Je suis en fusion complète avec la famille Braverman. Je veux vivre Braverman moi aussi. C'est une famille de cinglés, Drew a raison
finalement, mais c'est une famille tellement soudée au fond qu'on ne peut pas ne pas les aimer. C'est tout le contraire, on ne peut que la chérir et la prendre dans ses bras comme un dû, et on le
lui rend bien. Parfois la série peut être un peu moins bonne mais elle garde toujours cette même énergique, vivante au fond d'elle qu'on a envie de prendre. Je crois que c'est bon, je peux
arrêter de regarder des séries, j'ai trouvé mon fief, c'est Parenthood (d'ailleurs, je me demande ce que la France attend pour sortir les DVD de la saison 2 déjà diffusée par TF1… moi ma
DVDthèque les attentes avec beaucoup d'impatience…).
Alors que je n'aime pas Friday Night Lights (tuez moi pas s'il vous plaît), je suis prêt à reconnaître malgré tout que Jason Katims est un scénariste de malade. Il offre à la série (il en a déjà
tellement fait) l'un des meilleurs épisodes que j'ai pu voir. J'ai versé tellement de larmes, d'émotions, de sentiments, que cet épisode m'a finalement transcendé. Les diverses intrigues
présentées par l'épisode sont tout aussi bonnes les unes que les autres, bien que certains soient plus touchantes que d'autres. Et je vais prendre notamment Drew. Ce personnage oublié depuis le
début de la série, prend son envol cette saison et je suis pas contre. Bien au contraire, son potentiel est exploité à sa juste valeur. Miles Heizer montre tout son talent dans cet épisode, au
travers des dialogues savamment écrits, beaux. Voilà une série surprenante. On prend donc pour lui le premier rendez vous amoureux, avec Amy, qui va pas vraiment se dérouler comme prévu, à cause
de sa soeur, dont Amy va tomber amoureux de la playlist. On apprend par omission que Drew est fan de Millionaire Matchmaker, une télé-réalité de la chaîne Bravo (à qui l'on doit notamment Top
Chef).
Pour en revenir à Drew, son histoire est vraiment mignonne. J'ai hâte de voir comment le couple qu'il forme avec Amy peut évoluer. Dire que j'ai trouvé ça tellement beau en fait que j'en ai versé ma petite larme. Oui, je suis une âme trop sensible je crois. Pendant ce temps, Jabbar tente de comprendre pourquoi il doit déjeuner avec Max tous les jours, alors qu'il ne veut pas, et qu'il veut profiter de ses autres amis aussi. La scène entre Jabbar et son père était très belle et je sais pas, je trouve que la relation entre Crosby et Jabbar est unique. C'est à la fois magiquement interprété mais il y a cette complicité, comme si Dax Shepard était vraiment le père de Tyree Brown. J'ai trouvé un moment touchant aussi, c'est celui de la bagarre entre Jabbar et Max. Je m'y attendais à ce que ça dérape mais pas de cette façon. La scène est juste, la dose est bonne, on a ni trop de dialogues, ni trop de bagarre. C'est un vrai petit moment. Petit à petit Max va prendre conscience qu'il y a quelque chose qui ne va pas avec lui, car pour le moment j'ai plutôt l'impression qu'il se refuse de le comprendre.
Forcément, l'association entre Adam et Crosby niveau affaire, c'est pas ce qui va rythmer l'épisode mais la fin était également un de ces symboles de la "brotherhood", de cette association, de cette fraternité, qu'il n'y que dans Parenthood. D'ailleurs, c'est complexe la relation qu'ils entretiennent tous les deux car depuis le début de la série, on ne peut pas dire que ce soit les personnages qui s'entendent le mieux l'un avec l'autre, alors cette alliance est assez bizarre au premier abord. Mais la fin de l'épisode me réconforte dans l'idée que ce n'était pas bête du temps de les mettre en corrélation. Bien sûr, l'épisode s'attarde aussi sur Haddie et sa relation avec Alex. Ce dernier rompt avec la jeune Braverman. La scène est déchirante, troublante, mais la meilleure (et qui restera gravée dans ma mémoire) c'est les adieux d'Alex à Kristina. L'intensité de la scène était "breathtaking". J'en perd mon français tellement j'ai eu le souffle coupé. Oui, j'ai pleuré, à chaudes larmes, mais ça en valait la peine. C'est dingue mais alors que je détestais Alex la saison passée, cette année on nous l'ôte alors que je trouve son personnage particulièrement bon depuis le season première.
Alors que Sarah est toujours entrain de sortir avec Mark, le professeur d'anglais joué par Jason Ritter, toute l'école assiste à la diffusion d'une photo prise où les deux s'embrassent. Je pense qu'on aura une suite à cette histoire, qui pourrait être bonne. Reste à voir si cela mènera à la rupture certaine entre Mark et Sarah (puisqu'à mon avis, je sens le retour futur du père Holt). Amber est très peu présente dans cet épisode, à mon grand regret car je l'adore. C'est ma chouchoute de tout le cast de la série. Et j'aimerais tellement qu'on la voit plus souvent, en duo avec Lauren Graham forcément. Puisque c'est et cela reste ma Lorelai à moi cette Sarah Braverman. Bref. Je m'emporte. Enfin, les papys développent aussi des intrigues. Zeek va donc décrocher son premier rôle, dans une publicité pour une pilule miracle pour ces messieurs (si vous voyez ce que je veux dire), alors que Camille tente d'apprendre le mandarin. Cette histoire est fun et permet de voir un peu où ces deux personnages veulent nous emmener car le potentiel reste infini. Au final, Parenthood livrait ici l'une de ses meilleures compositions. Autant dire que ma semaine est faite.
Note : 10/10. En bref, un épisode magnifique. Que dire de plus ? Ah oui, un des meilleurs de la série.