Jeu D'Enfant

Publié le 05 octobre 2011 par Olivier Walmacq

genre: horreur (interdit aux - 12 ans) 
année: 1988
durée: 1h25

l'histoire: Pour ses six ans, Andy est comblé: sa mère lui offre une poupée parlante, nommé Chucky. Chucky sait bien faire des choses, il est même capable de tuer...

la critique d'Alice In Oliver:

Jeu D'Enfant, réalisé par Tom Holland en 1988, va marquer un petit tournant dans le cinéma bis horrifique, à savoir le film avec une ou plusieurs poupées sanglantes. Cette modeste série B (en tout cas, au niveau du budget) influencera de nombreux zeddards (n'est-ce pas Charles Band ?), le jouet diabolique prenant ici toute sa signification. En l'occurrence, dans Jeu D'Enfant, il s'agit d'une poupée maudite, répondant au nom de Chucky.
Attention, SPOILERS !

Charles Lee Ray, un serial killer est poursuivi par la police et trouve refuge dans un magasin de jouets.
A l'intérieur, le flic qui était à ses trousses parvient à le toucher par balle. Grièvement blessé, il transmet son âme à une poupée, suivant un rituel vaudou. Le lendemain, Andy, un petit garçon qui s'apprête à fêter son anniversaire, demande à sa mère une poupée Good Guys comme cadeau.
La jeune femme, veuve et peu fortunée achète ladite poupée auprès d'un clochard dans la rue, et l'offre à son fils.
Le soir même, la jeune femme, retenue à son travail, confie la garde de son enfant à sa meilleure amie. Mais celle-ci est assassinée et la police entend interroger la mère et le jeune Andy : ce dernier prétend alors que la poupée est capable de se déplacer et d'agir selon sa propre volonté...

Voilà pour les hostilités ! Vous l'avez donc compris: Chucky est une poupée démoniaque qui va donner bien du fil à retordre à une mère et son jeune moutard braillard. En vérité, le succès du film tient presque uniquement sur la personnalité de la poupée.
A ce sujet, Tom Holland établit une dichotomie entre l'apparence angélique de la poupée et sa psychologie criminelle.
Le réalisateur lui confère une véritable personnalité psychopathique, l'ensemble ne manquant jamais d'humour.

Ensuite, les séquences de meurtres sont plutôt efficaces. Après, rien de transcendant non plus. Certes, la formule fonctionne assez bien dans ce premier opus. Malheureusement, la recette a aussi ses limites.
Jeu d'Enfant souffre aujourd'hui du poids des années. C'est une série B un peu désuète de nos jours.
Enfin, le succès du film poussera les producteurs à signer de nombreuses suites, plus ou moins réussies, et surtout assez débiles, cette série B horrifique trouvant ses limites dans le personnage lui-même.
En résumé, tout est dit dans ce premier opus. Les autres chapitres tourneront sans cesse la poupée criminelle en dérision.
De ce fait, la saga sombrera de plus en plus dans le nanar.

Note: 13/20