Jafar Panahi , réalisateur iranien, n'a plus le droit de faire des films ; ainsi ont décidé les gouvernants de son pays... ; qu'à cela ne tienne ,il annonce ,dès le titre, que son film n'en est pas un et qu'il n'en est qu'acteur . C'est son ami Mojtaba qui le filme du matin au petit déjeuner jusqu'au milieu de la nuit où se déroule la fête du feu.. C'est filmé dans le bel appartement de Jafar à Téhéran , appartement qui abrite aussi l'animal domestique de sa fille , un grand iguane nommé Igi .. Panahi reçoit un coup de téléphone de son avocate et d'une autre personne qui lui donne des nouvelles de son affaire ... Il raconte à son ami le film qu'il aimerait faire , il lui montre une séquence d'un film fait il y a quelques années où une fillette ne voulant plus jouer son rôle jette le faux plâtre qui lui entrave le bras , fait arrêter l'autobus et retourne chez elle à pied... Panahi aussi "jette son plâtre" ... Il ne se laisse pas enfermer dans le néant où on voudrait qu'il soit , il garde contact avec le monde extérieur dont il attend beaucoup , d'où ce non-film .
On a droit aussi à des épisodes de la vie de l'immeuble : la voisine qui veut faire garder son chien qui aboie et affole Igi... , le frère du gardien qui rassemble les poubelles (scène dans l'ascenseur) ,puis images nocturnes de Téhéran avec les feux allumés dans la ville et les feux d'artifice de la fête du feu (images prises avec le téléphone portable ) et on se rend compte de ce que peut être la privation de liberté...