Timeline, mieux le présent que le passé?
La nouveauté qui va changer nos vies et révolutionner notre manière de communiquer, ou du moins de nous vanter de nos gestes héroïques à niveau planétaire, c’est la Timeline Facebook (dont une présentation officielle est dans la vidéo ci-dessous), annoncée triomphalement par les Facebookologues de tout bord (moi, par exemple, je suis un Facebookologue de deuxième division, je l’admets).
Certes, il y aura plein de gens qui vont utiliser efficacement la Timeline Facebook, qui va sûrement contribuer à leur épanouissement relationnel et à leur bonheur.
Pour ce qui me concerne, il y a au moins huit motifs qui me poussent à la bouder, suivant les différentes périodes de ma vie que je serais censé étaler sur ma page Facebook :
- pour ce qui relève de mon enfance, je ne voudrais pas qu’une de mes nounous me reconnaisse et mes contacte, avec tout ce que je leur avais fait supporter…
- à l’école maternelle, j’avais l’habitude d’emprunter les sucettes de mes voisins: je ne voudrais jamais être identifié par leur mère!
- idem pour le voisin propriétaire de la voiture où j’avais mis un bouchon dans le pot d’échappement.
- … et pour tous ceux qui ont subi mes attentats aux pétards et autres blagues pernicieuses qui me paraissent aujourd’hui tout à fait idiotes…
- mon adolescence : lorsque je fus invité à danser par la première fille qui me plaisait vraiment, j’étais tellement timide que j’ai pris la fuite… j’ai la terreur qu’elle me retrouve sur Facebook…
- idem pour ce copain du collège que j’ai taquiné à cause de ses mauvaises notes, qui est devenu professeur universitaire…
- les supérieurs hiérarchiques, sergent, capitaine, etc. à qui j’ai baratiné toutes sortes d’excuses pour raccourcir mon service militaire, qui à l’époque était obligatoire.
- omissis verbis (vous ne pensiez pas que j’aurais tout déballé, non?).