Que les choses soient claires, mes opinions restent irrévocablement éloignées de l'UMP ; seules les approximations de l’équipe en place à la mairie me poussent à la critique et c’est à regret que j’en use. Je préférerais pouvoir applaudir et défendre les décisions de conseil municipal comme je le fais généralement pour le Conseil Régional. Mais, hélas, je ne trouve dans cette gestion de Cassoulet ‘City qu'atermoiements et erreurs dogmatiques inappropriées à la gestion d'une agglo.
La dernière erreur nous vient de cet élan irrépressible de notre maire vers Martine AUBRY. Cet emportement est issu de cette vieille vision légitimiste, qui fait du parti et de ses structures une entité pyramidale où chaque étage à sa fonction, ses droits, ses devoirs. Ainsi, pour notre député-maire, il ne pouvait y avoir qu’une candidature ; l’officielle. Les autres participants n’étant que des faire valoir, (plus ou moins pertinents) d’une campagne de communication imposée par un courant réformiste.
Heureusement, les meurs politique évoluent et la primaire citoyenne ne sera pas qu’un tour de chauffe au bénéfice de la candidate des apparatchiks. La démonstration est sur nos écrans au cours des débats où les « seconds couteaux » grillent la priorité aux leaders. Le PS bénéficie grâce à cette courageuse initiative d’un happening géant, duquel surgira, c’est certain, des idées fortes au bénéfice de celui (ou celle) qui représentera le PS au Présidentielle.
A ce jeu, la préférée de notre maire, et de sa cour personnelle, semble manquer singulièrement d’initiatives novatrices. On nous sert les vieilles recettes sans même changer la présentation. Il s’agit d’une forme de résilience qui ramène l’intéressée à un passé où chaque problème trouve sa réponse dans la raideur des lois et décrets. On ne se refait pas, nous vivons cela sur le plan local (il suffit d'aborder les thèmes de sécurité).
Peut-on imaginer une majorité d’électeurs conquis par cela au final ? Après les années Sarko-rigides la France est en attente d’une politique plus en phase avec les paramètres exceptionnels de la crise et de l'agressivité commerciale des pays asiatiques.
Le passage en tête de François HOLLANDE n'est pas lié aux idées (quelquefois scabreuses et trop souvent inflationnistes) mais au seul rejet de la ligne officielle de Solferino. Au sein de cette primaire, grâce aux débats, des idées nouvelles sont exposées, elles ne sont pas toutes pertinentes, loin delà et il appartiendra au candidat(e) nommé(e) de s'en saisir et de savoir arbitrer.
D’évidence, les approches les plus innovatrices surgissent de la tête des deux challengers. C’est donc vers l'un d'entre eux que tout naturellement ma voix doit se porter au premier tour. Vers l'un de ces candidats qui méritent mieux que le rôle de figurants auxquels de nombreux cadres de l’appareil auraient souhaité restreindre les deux frères ennemis que sont VALLS et MONTEBOURG.
Le titre du billet ne laisse aucun doute sur mon choix. Ce trublion, ce gêneur, proche de Chevènement, a pris des positions fermes au sein de la maison PS. Il a su imposer et bâtir l’architecture de ces primaires en dépit des pressions internes. Il a été l’initiateur d’un refus irrévocable des tripatouillages marseillais et des prévarications des GUERINI. Sa radicalité réformatrice peut parfois dépasser le cadre (trop) consensuel de la politique européenne du PS…Mais c’est aussi pour cela que je souhaite lui fournir les moyens de peser sur celui qui, selon les sondages, devrait être en tête au second tour.
En effet, je ne crois que très modérément à la mue de FLAMBY F. HOLLANDE et il importe de lui « suggérer » des alliances avec des partenaires
incisifs qui, n’en doutons pas, monnaieront à juste valeur leurs soutiens. Comme une partie non négligeable des électeurs sympathisants -ceux la même qui doivent se déplacer aux primaires- ce n'est que sur l'espoir d'un renforcement du discours du sortant que
je confirmerais au profit du PS au Présidentielle. La période est trop critique pour confier les clefs du camion France à des candides (1) au seul motif d'une étiquette
socialiste.
Il y a donc un long cheminement à mettre en place avant de voir de nombreux partisants signer un blanc seing au vainqueur.
Tout ceci sous les réserves d’usage car au PS rien n’est véritablement acquis… comme lors du congrès de REIMS, tout est possible, comme, par exemple, un abandon du second tour qui limiterait les nécessaires accords.
(1) L'on est bien placé dans notre ville pour apprécier les dégats colatèraux de ce type de comportement
électoral...