Votre pbook* fait joli sur votre étagère (en plus la couverture est belle) mais vous n’avez pas envie de l’abîmer en l’emmenant dans votre sac où il y a déjà bien trop de choses ? Pas de souci. Pour 1 € de plus, vous pouvez télécharger la version numérique en ePub ou en PDF, fichier optimisé selon votre support de lecture (tablette, reader, smartphone…).
L’offre est alléchante. Elle date du 30 septembre (via Actualitté) et émane des Éditions Fleurus, du groupe Media Participations. L’éditeur jeunesse, pratique et religieux, qui regroupe notamment Fleurus, Mango, Mame et Rustica a en effet annoncé la mise en place d’une offre duale où papier et numérique se complètent. L’offre tarifaire est raisonnable et 213 ouvrages sont pour l’instant concernés.
Cela dit, cette offre liant l’exemplaire papier à sa version numérique n’est pas une première. Depuis plus d’un an, les éditions Dialogues proposent gratuitement la version numérique de leurs ouvrages avec le livre papier. Le système est basé sur un système de QRCode à la fin de l’ouvrage. Mais quel a été l’impact de cette fonctionnalité ? Sûrement limité. Combien d’acquéreurs du livre d’Irène Frachon sur le scandale du Mediator, publié aux Éditions Dialogues, ont téléchargé leur version numérique gratuite ?
Exemple avec le titre “Histoires pour attendre” :
On clique sur « J’achète »
Hop ! Le pbook à la maison, l’ebook partout ailleurs.
Pouvait-on rêver mieux ? Peut-être.
La visibilité de l’offre reste à améliorer
En effet, il n’en est pas fait mention ni en page d’accueil ni sur la page consacrée à l’offre numérique de Fleurus, ni autre part d’ailleurs. À première vue, l’acheteur est donc obligé de choisir entre papier et numérique. S’il a le malheur de cliquer sur « j’achète la version numérique », aucune note sur la possibilité d’acheter les deux à peu de frais n’apparaît. C’est dommage.
Une offre pérenne ?
Là, c’est un peu plus compliqué. On sait que les députés et les sénateurs ont voté une loi concernant le prix du livre numérique. La loi « Prisunic » (prix unique du livre numérique) empêche de faire des remises sur un ebook, notamment afin de protéger les libraires des promotions que pourraient faire les gros distributeurs (même si le contrat d’agence empêche déjà cela). Fleurus reste a priori dans la légalité puisque son offre numérique « bradée » est complémentaire d’une offre papier. Les consommateurs qui aiment les belles bibliothèques et les sacs légers seront donc sans doute ravis d’apprendre qu’ils ne sont plus obligés de choisir entre les deux formats. Espérons que Fleurus ne soit pas le seul à adopter ce modèle… Affaire à suivre.
*Pas de discrimination ! Le pbook désigne le livre papier comme l’ebook le livre numérique ;)