Tsane fait une promesse à son grand-père : partir en ville pour vendre la vache Cvetka, acheter une icône religieuse et avoir une femme. Quittant sa campagne pour la ville où il ne s'était jamais rendu, Tsane découvre un monde différent : une architecture imposante, des autochtones peu sympathiques et les courbes des femmes dans des habits les épousant parfaitement. C'est un monde nouveau où les us et coutumes sont bien différents de l'endroit où il vivait seul avec son grand-père.
Une fois de plus les ingrédients des films de Kusturica sont présents : burlesque, gitans, ruralité, critique de l'interventionnisme atlantiste durant la guerre et nostalgie du communisme (le réalisateur n'a jamais caché sa sympathie pour cette idéologie). La naïveté du jeune Tsane se mêle avec la bouffonnerie du chef ou des frères Topuz et Runjo. Un mélange de rire et de critique comme sait si bien le faire Emir.