Un an après le lancement de son appel d’offres, le gouvernement a décidé de retenir quinze projets de production d’électricité par la biomasse. Ils représentent 420 MW, contre 200 MW projetés, car les autorités ont choisi de retenir tous les projets recevables.
Le gouvernement « a décidé d’aller deux fois plus loin que ce qui était prévu lorsque l’appel d’offres a été lancé il y a un an en retenant 420 MW de projets, soit la totalité des projets jugés recevables par la Commission de régulation de l’énergie, pour un objectif initial de 200 MW », ont annoncé la ministre de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, et le ministre de l’Industrie, Eric Besson.
Plusieurs critères ont été pris en compte pour choisir ces projets: entre autres, le prix de vente de l’électricité, l’efficacité énergétique, l’approvisionnement en biomasse, la localisation de l’installation, ainsi que la qualité de l’approvisionnement et au respect des normes sur la pollution atmosphérique.
Ces projets se répartissent entre 12 régions, dont l’Aquitaine qui en compte trois (de 13, 17 et 19 MW) et la région Provence-Alpes-Côte d’Azur qui en a deux, dont le plus gros projet de loin, de 150 MW (tous les autres varient de 13 à 26 MW), à Meyreuil-Gardanne (près d’Aix-en-Provence, dans les Bouches-du-Rhône). Ce projet sera une reconversion d’une centrale thermique (charbon et coke de pétrole) en centrale de production électrique à biomasse. Il représente un investissement de 140 millions d’euros pour l’allemand E.ON.
Selon le gouvernement, la biomasse (hors biocarburants) représente plus du tiers du potentiel de développement des énergies renouvelables en France à l’horizon 2020.