Les États et les contribuables ont dépensé environ 500 milliards de dollars l’an dernier au titre du soutien à la production et à la consommation d’énergie fossile. C’est largement trop pour l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) et l’Agence Internationale de l’Energie (AIE).
« S’il n’y a pas de changement de politique des gouvernements, nous atteindrons 660 milliards de dollars en 2020, soit 0,7% du PIB mondial », a expliqué l’économiste en chef de l’AIE, Fatih Birol. »C’est intenable », pour le secrétaire général de l’OCDE Angel Gurria.
Ce chiffre est par exemple supérieur aux subventions agricoles dans le monde, dont une grande partie provient des pays développés.
La suppression des subventions inefficaces vers les énergies fossiles ferait augmenter les revenus nationaux et baisser les émissions de gaz à effet de serre de 1,7 milliard de tonnes annuellement, soit les émissions du Royaume-Uni, de l’Allemagne, de l’Italie et de la France., selon les analyses de l’OCDE et de l’AIE.
De plus, cela ferait baisser la demande en énergie de 4,1% et plus précisément la demande de pétrole de 3,7 millions de barils quotidiennement.
Les subventions réduisant artificiellement le prix des carburants fossiles ont atteint en 2010 409 milliards de dollars (310 milliards d’euros), soit près de 110 milliards de plus qu’en 2009.