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Paris retrouvé - 12. - exposition "visions d'égypte" à la bnf : estamper

Publié le 27 septembre 2011 par Rl1948

 

   Ah, vous êtes là ! C'est bien. Je vous attendais ... Nous allons pouvoir poursuivre notre visite.

   Après avoir, les mardi 20 et samedi 24 septembre derniers, envisagé de distinguer au sein de l'exposition "Visions d'Egypte" organisée ce printemps dans la Galerie Mansart de la BnF, site Richelieu, les différents procédés utilisés par l'archéologue français Emile Prisse d'Avennes pour garder traces des monuments de l'Égypte antique et arabe qu'il rencontrait, à savoir calquer, peindre et dessiner, je vous propose aujourd'hui de nous arrêter un instant - entre le "couloir" des calques de l'hypogée de Rekhmiré et celui, que nous découvrirons plus tard, entièrement dédié au Papyrus Prisse -, au niveau des deux vitrines installées au centre de la salle et qui illustrent une quatrième méthode : estamper.  

   L'estampage ou moulage en papier est un procédé dont Prisse d'Avennes et Nestor L'Hôte se servaient déjà en 1832. C'était du reste un moyen sûr, rapide et peu encombrant, donnant avec une fidélité incontestable la copie de l'original, qu'ensuite on pouvait surmouler en plâtre. Ceux dont le relief était très accentué, étaient préalablement renforcés sur le monument même, à l'aide de plusieurs feuilles de papier mouillées et superposées, sur lesquelles on étendait une légère couche de colle au moment de les appliquer. Chaque feuille était successivement tamponnée à l'aide d'une brosse ou de morceaux de linge formant tampon. Tous les estampages étaient, avant le moulage, enduits d'un vernis spécial qui avait pour but de rendre le papier imperméable.

   C'est par ces termes que, dans un ouvrage biographique au titre interminable qu'il lui a consacré - Le  Papyrus à l'époque pharaonique et fac-similé du plus ancien manuscrit du monde entier en caractères hiératiques et archaïques, ou papyrus Prisse d'Avennes, trouvé à Thèbes -, Emile-Maxime Prisse d'Avennes (1852-1924) explique la technique employée par son père aux fins d'obtenir, au plus près de l'exactitude, copie des bas-reliefs qui l'intéressaient.

   Le panneau didactique qui, au dos de la vitrine de gauche, reprend l'extrait du fils de l'orientaliste que je viens de vous donner à lire précise en outre, que pour réaliser ces estampages sur papier vergé, Prisse et Willem de Famars-Testas, un parent néerlandais qui l'accompagna lors de sa seconde mission en Egypte de 1858 à 1860, employaient des feuilles de format folio qu'ils ajoutaient les unes aux autres quand ils voulaient obtenir des reproductions de motifs atteignant plusieurs mètres.

   En vue de leur publication, à certains estampages furent ajoutés des traits de crayon, voire même des touches colorées.

   Selon la distinction à laquelle, maintenant, vous êtes habitués, la vitrine de droite avec les dix oeuvres affichées met en valeur l'art de l'Egypte arabe, alors que celle de gauche fait la part plus que belle à celui de l'antique civilisation pharaonique.

Admirons ainsi :

Portrait de Nefertiti

Chanteurs aveugles et harpistes

Boeufs et zébus dans une étable

Egyptien portant une grue

Porteuses d'offrandes

Portrait de Khaemhat

Bès jouant de la harpe

Dieu Nil

Couple de léopards tenus en laisse

Scène des funérailles de Hormin

 

   (Merci de cliquer sur les différents titres colorés qui vous permettront de visualiser la majorité des estampages de cette vitrine puisque, comme j'eus l'occasion de le préciser à notre précédent rendez-vous, il me fut refusé par le Service Communication de la BnF d'exporter immédiatement de son site la documentation iconographique qui aurait pu bellement étayer mes propos.)

   Avant de pénétrer dans le dernier couloir central de cette exposition, dédié au Papyrus Prisse, je vous invite, samedi 1er octobre prochain, à nous pencher sur la cinquième et dernière technique employée par l'archéologue avesnois pour conserver le plus possible de traces de ses séjours en Egypte : la photographie.

   (A nouveau, merci à Louvre-passion d'avoir accepté avec grande amabilité ma requête de photographier l'entrée de la BnF, rue Vivienne, que mes propres clichés, quelque peu flous, m'auraient empêché de vous faire connaître.)


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