Les bijoux et ornements avaient une grande importance dans le costume officiel car les pierres utilisées indiquaient précisement le rang de leur possesseur. Pour le bouton surmontant la coiffe, la hiérarchie en était la suivante : perle, rubis, corail, lapis-lazuli, quartz puis nacre. Sous les Qing, les perles de l'Est, qui provenaient des cours d'eau de Mandchourie (Soungari, Amour, Yalu), étaient réservées aux membres de la famille impériale, non pas tant pour leur éclat, qui était moindre, que parce que les empereurs mandchous y attachaient une grande valeur sentimentale.
Le collier, réservé aux nobles et aux dignitaires, était un élément indispensable du costume officiel. Inspiré du chapelet bouddhique, il était composé de cent huit perles de gemmes diverses selon le rang. Elles étaient divisées en groupes de vingt-sept par quatre pierres plus grosses. Pour les hommes, ce collier était pourvu de trois pendentifs perlés, deux retombant sur l'épaule gauche et un sur l'épaule droite. A l'arrière, un cordon terminé par un autre pendentif faisait peut-être contrepoids.
Les femmes portaient trois colliers : le premier autour du cou ; le second passant en diagonale sur l'épaule gauche et sous le bras droit ; et le troisième faisant l'inverse. Le collier principal de la parure de l'impératrice était en perles fines et les deux autres en corail. Les dames de la noblesse adjoignaient aux leurs, lorsqu'elles revêtaient leur costume solennel, un torque en or ou en métal doré, incrusté de corail et de perles.
La coiffe de la souveraine reposait sur un diadème ; celle des dames de la Cour sur un bandeau rehaussé d'ornements en or. Les femmes mandchoues portaient trois paires de boucles d'oreilles ; celles de l'impératrice étaient constituées de perles de l'Est.