« Le bisphénol A interdit de conserves ? »
Le Parisien
Le Parisien note que « demain, une proposition de loi […] tentera d’évincer [le bisphénol A] des emballages alimentaires ». Le journal revient sur la « mauvaise réputation [du BPA], en particulier les risques de cancer », rappelant que ce composant chimique est déjà interdit « d’apparaître dans la fabrication des biberons ».
Le quotidien évoque le rapport d’étape de l’Agence de sécurité sanitaire de l’alimentation, qui « jette à son tour le discrédit sur le BPA, évoquant «des effets sanitaires avérés chez l’animal et suspectés chez l’homme» ».
« L’agence appelle à prendre au plus vite «des mesures de prévention pour les populations sensibles», les nourrissons, les femmes enceintes et allaitantes, en attendant ses conclusions définitives, en 2012, et son «calendrier de substitution» », rappelle Le Parisien.
Le journal relève cependant que pour le Syndicat national des fabricants de boîtes métalliques, la date d’entrée en application du projet de loi, le 1er janvier 2014, est « trop tôt ». L’organisme a indiqué hier que « les solutions alternatives n’ont pas encore fait l’objet d’une évaluation suffisamment rigoureuse et complète pour assurer la sécurité des consommateurs ».
Le Parisien livre en outre les propos de l’économiste de la santé Jean de Kervasdoué, qui déclare notamment : « Nous sommes dans une folie sécuritaire. […] C’est incroyable que le Parlement s’occupe de ça. Il met en place des institutions, crée des agences sanitaires qui ont une réelle expertise et avant que cette agence n’ait rendu ses conclusions, il légifère ».
« Il y a une confusion de légitimité démocratique et scientifique », poursuit l’économiste, qui rappelle en outre que « la moitié des produits que nous consommons tous les jours est cancérigène, mais à dose importante ».