Chrysanthemes

Par Arielle

Sur la table bistrot où nous nous nous sommes aimés

J’ai déposé des fleurs aux ébats de jadis,

De tout petits pompons en un bel oranger

Qui déjà me sourient et deviennent complices.

En ce début d’automne, menaces en froidure,

Mon âme pleure un peu de ne plus partager

Tendres comme câlins ces moments, bonheur pur,

Où nous rêvions d’ensemble à jamais cheminer.

J’ai fleuri le balcon, serait-ce un anathème

Pour tes cendres sans tombe d’oser la prière ?

J’ai choisi l’éclot d’or de ce gros chrysanthème

Et j’ai cueilli tes yeux me racontant hier !

Simone Le Vaillant

(Texte écrit fin octobre 2003)