Grâce au courage de professionnels de santé comme le Dr Irène Frachon, et à l’action de députés comme Gérard Bapt, les dysfonctionnements des alertes dite de “pharmaco-vigilance” (alerte lorsqu’un médicament est dangereux pour la santé des patients) ont également été mises en lumière. Suite à cette affaire, le Gouvernement a donc décidé de légiférer sur le sujet. Le projet de loi “relatif au renforcement de la sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé” a donc récemment été examiné au Parlement.
L’objectif de la loi ? Eviter de nouveaux drames comme celui du Mediator. Problème ? Le projet de loi ne va pas assez loin pour les Députés socialistes, notamment sur la séparation claire qui doit être faite entre les politiques de santé publique et l’industrie pharmaceutique.
Les Députés socialistes ont obtenu des avancées, avec notamment la création d’un portail internet public qui recensera les données administratives et scientifiques sur les maladies et leurs traitements. Ils ont également obtenu que les industries pharmaceutiques ne soient pas présentes au conseil d’administration de la nouvelle agence de sécurité du médicament.
Malgré ce combat, qui date de 2008 avec le travail menée par la mission d’information présidée par Catherine Lemorton sur la politique du médicament, le projet de loi reste insuffisant. Ainsi la transparence devrait être totale dans les avantages consentis par les industriels aux professionnels de santé, les tests cliniques “comparant” les nouveaux médicaments avec ceux existants devrait être obligatoires.
Les députés socialistes continueront donc de défendre, tout au long de l’examen du texte, des amendements pour améliorer un texte qui doit marquer un véritable changement dans la politique du médicament en France, afin que les politiques de santé publiques demeurent indépendantes et ne servent que les intérêts des patients.