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INDIE ROCK – Désormais solidement établi sur la scène indie mondiale, Kasabian présente un quatrième album où l’on retrouve un groupe en pleine confiance, qui continue de développer son style musical unique. Un investissement solide pour tout adepte de Kasabian.
J’ai découvert Kasabian un soir de 2008, quand ceux-ci se produisaient sur le programme « Later with Jools Holland » à la BBC, et j’ai été immédiatement convaincu par leur son électro-psychédélique mythique. Naturellement, j’ai sauté sur l’occasion de découvrir leur nouvel album VELOCIRAPTOR !, sorti de l’œuf en début septembre.L’album présente plus de 50 minutes de musique et 11 nouveaux titres signés par le guitariste Sergio Pizzorno. On y retrouve un Tom Meighan qui étale comme d’habitude ses syllabes à la Liam Gallagher. Par contre, on note au passage une utilisation plus évidente de cuivres, et également une influence franchement païenne (pas étonnant pour un groupe nommé après un membre du culte de Charles Manson), ainsi que plus de paroles parlées que par le passé. Kasabian flirte ponctuellement avec d’autres styles dans VELOCIRAPTOR !, avec un succès parfois mitigé.
L’album part en trombe avec l’excellent "Let’s Roll Just Like We Used To", un titre rapide et entraînant qui commence par un éclat de gong et pour nous offre un de leurs refrains les plus mythiques. "Days Are Forgotten", à la deuxième plage, en rajoute une couche dans le même registre, avec ses incantations monotones en arrière-plan, qui basculent également sur un refrain envoûtant.
Un retour sur terre difficile après une orgie hallucinogène
Les anglais calment ensuite le jeu avec "Goodbye Kiss", un titre calme acoustique. Quoique relativement réussie, cette chanson est un peu hors genre et aurait pu être signée par n’importe quel groupe indie britannique. Avec "La Fée Verte", Kasabian explore son côté psychédélique, en décrivant sur des tons glauques un retour sur terre difficile après une orgie hallucinogène. A la cinquième plage, on retrouve la chanson éponyme de l’album. Trop lourd en « rap », rapide, et sans prétentions, c’est également la chanson la moins aboutie sur ce disque, irritante et trop répétitive à mon goût.
Pour le reste de l’album, Kasabian bascule dans sa zone de confort. "Acid Turkish Bath" est une chanson solide aux accents païens, qui fait usage de violons de manière proéminente en arrière plan. "I Hear Voices" rappelle leur premier album, entièrement électronique, calme, avec un riff envoûtant. Man Of Simple Pleasures par contraste est un clin d’œil à WEST RYDER PAUPER LUNATIC ASYLUM. Kasabian clôture VELOCIRAPTOR ! en beauté avec "Neon Moon", un titre psychédélique très calme, qui rappelle certains passages de DARK SIDE OF THE MOON de Pink Floyd, le tout avec des accents typiquement Kasabian.
Malgré une ou deux fausses notes, VELOCIRAPTOR ! demeure une addition très correcte à l’œuvre de Kasabian. Parfois un peu pataud, cet album n’est peut-être pas toujours le bipède carnivore promis en titre sur la pochette, mais il saura néanmoins convaincre les adeptes du son unique de ce groupe britannique incontournable.