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J’avais omis de déposer mon obole
Aux aurores qui s’en viennent
Dans l’épuisement solaire
De jours trop courts ou trop longs
C’est selon
.
J’avais laissé ma plume se dessécher
Sur le rebord d’une fenêtre agonisante de torpeur
.
Moite se déroulent les heures
Au battement sourd de nos folies
.
Chaque moment respiré
Nous laisse pitoyables
Dans la quête d’une ombre improbable
*
Il semblait pourtant que le message fut clair
Mais il semble aussi que les yeux et les oreilles
Et les pores de la peau
Et l’éveil des cœurs
Soient coulés dans le béton
Ferraillés secs dans les certitudes de triomphe
.
Ce ne sera que vaine et éphémère victoire
*
Il est l’heure pourtant de lever le siège
D’affronter l’ardeur torride d’une vengeance planétaire
Sans répits tenter de réparer les plaies
.
Sans repos reprendre le collier de chaque jour
Et tirer le boulet des peines
.
Manosque, 25 août 2011
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