Que les choses soient claires, ce texte n’est pas de moi mais de Jack Parker (vous retrouverez l’original ici), les seules différences se trouvent dans les phrases barrées. J’ai repris ce texte car il me correspond à 800% et même plus que ça. Je tenais à le partager (je crois que ça sert à ça aussi un blog).
Cher futur mec,
Je m’adresse ici à celui qui aura la chance extraordinaire de faire partie de ma vie sur une durée allant de “raisonnablement longue” à “jusqu’à la mort”. Si tu n’as pas entendu un “je t’aime” de ma part en six mois de relation, tu peux passer ton tour. Si je ne t’aime pas vite, je ne t’aimerai jamais. Enfin, vite, si ça prend deux semaines, tu peux commencer à flipper, mais vérifie d’abord mon taux d’alcoolémie.
Je suis une chieuse. Je vais t’en faire baver. J’ai fait des efforts, je t’assure – au lieu de te plaindre, plains donc mes ex – mais je reste une connasse. Je suis plus exigeante que Geneviève de Fontenay. Y a des trucs avec lesquels je rigole pas. J’ai tellement peur de la perte de contrôle, que j’ai tendance à me raccrocher à tout ce que je peux encore contrôler, même quand c’est que dans ma tête. Je vais te regarder de travers si tu reprends un troisième verre – j’ai mes raisons que je finirai sûrement par t’expliquer un jour. De mon côté, je serai pétée comme un coing, et t’auras pas intérêt à me faire des remarques – je t’expliquerai aussi pourquoi.
Je vais te poser tout un tas de questions personnelles auxquelles j’aurai déjà répondu à ta place dans ma tête, et si tu réponds autre chose, je mettrai des jours à m’en remettre. Il te faudra adopter le réflexe simple du “ça ne te regarde pas” ou, si tu veux la jouer plus tendre, “t’es sûre que tu veux vraiment savoir si je pense à Megan Fox Scarlett Johansson quand on fait l’amour ?”. Je penserai probablement à des mecs musclés et célèbres Noah Puckerman quand on fera l’amour, mais c’est toujours de toi que j’aurai envie. Je serai fidèle, parce que je sais l’être. Autant que tu le saches, j’ai déjà été infidèle, mais quand j’aime, j’aime au singulier (et j’écris des chansons pour Hélène Ségara quand tu as le dos tourné).
J’ai un côté snob, si tu n’aimes pas lire, les films en noir et blanc sous-titrés, ou que les longs articles que je t’enverrai t’emmerdent, ça va pas le faire. Mais n’essaye même pas de critiquer mon goût du “médiocre”, ou je sortirai les griffes. Si je me mets à danser sur Rihanna La Compagnie Créole, contente toi de te foutre gentiment de ma gueule. Si je pleure devant Jersey Shore Grey’s Anatomy, contente toi de me prendre dans tes bras – en te moquant, si tu y tiens vraiment. A ce propos, prépare-toi, je chiale devant 98% des films/séries/dessins animés que je regarde. Je commencerai à faire la gueule quand il faudra raccrocher, se déconnecter, se séparer, mais ne me laisse pas te faire culpabiliser. C’est ma vieille peur de l’abandon qui remonte, je ne suis douée que pour les au revoir définitifs. Je ne serai jamais l’ex chiante qui tente par tous les moyens de s’immiscer dans ta vie et de te récupérer.
Derrière ma façade cynique et blasée, je suis une putain de nunuche. Si je tiens tant à ma solitude carapace, c’est parce que la peur de perdre les gens qui m’aiment me hante. J’ai peut-être pas choisi la bonne stratégie, mais j’ai encore jamais réussi à faire autrement. Ne te laisse pas abattre par mes refus, je tenterai toujours de me barricader dans ma caverne, il va te falloir un peu de patience pour m’apprivoiser. Je suis déglinguée, je porte mes blessures en bandoulière, je comprends pas encore grand chose aux rapports humains – mais au moins maintenant, j’essaye. En réalité, je suis une grosse trouillarde, je vais avoir besoin d’être rassurée plus d’une fois, c’est mon côté “chien battu abandonné sur le bord de la route sous une averse”.
A côté de ça, je saurai t’écouter. Tu pourras déballer ce que tu as sur le coeur à la fin de la journée sans flipper de me voir t’interrompre pour te parler des pâtes que j’ai bouffées à midi. J’ai appris récemment à écouter les gens, et j’y ai pris goût. J’ai même appris à faire des cadeaux pas trop nazes.
Si tu me veux, et que tu es sûr à au moins 80% que je te veux aussi, ne me demande pas l’autorisation. Je ne sais pas faire le premier pas. J’ai tendance à saboter tout ce que je touche, donc si tu prends trop ton temps, je risque de tout foutre en l’air et de me convaincre que finalement, j’en ai rien à foutre. Être heureux, c’est pour les nullos, j’préfère pourrir dans ma lose en solo. Évite nous ce fiasco, embrasse moi. Au pire, je t’en retourne une et on règle le malentendu, au mieux, on se met en couple sur Facebook.
Si j’aime tout contrôler, ça n’est pas une raison pour me laisser faire. Ne fuis jamais la confrontation. Si tu estimes que j’ai dépassé les limites, que je fais preuve de mauvaise foi et que je fais une crise pour rien, dis le moi. Si je te pète les couilles, dis le moi. Si t’as envie que je ferme ma gueule, dis le moi. Ne me laisse jamais faire si mon comportement te dérange. Ne cède pas à mes caprices, tu ne nous rendrais pas service. J’ai appris à me reprendre en main quand je dérape, mais je ne suis pas parfaite, je vais me planter, encore et encore, et je compte sur toi pour me le faire remarquer.
Autre chose, j’ai 4 ans d’âge mental. J’ai un pyjama Tortues Ninja Charlotte Aux Fraises, des peluches Spider-Man et Venom de mon enfance, je joue à Pokemon, et je mange des scoubidous Smacks devant Bob l’Éponge. Si tu trouves mes chaussons Gary l’Escargot totalement anti-sexe, je ferai l’effort de ne pas les porter devant toi, mais ne t’attends pas à des miracles. Ça aussi, je te l’expliquerai un jour, mais j’estime être en droit de me payer un peu de rabe sur mon enfance. Sinon, je mate environ 89 films d’horreur épisodes de Glee par semaine, mais si tu ne supportes pas ça, je tenterai de ne pas trop t’emmerder avec mes conneries. Mais garde bien en tête qu’il s’agit d’une de mes plus grandes passions, si ce n’est LA plus grande, alors ça risque de revenir de temps en temps dans nos conversations.
Je fais aussi beaucoup de têtes bizarres, je me ferme aussi vite que je m’ouvre, je parle un langage qui m’est propre, je communique avec mes amis par la pensée et je ne sais pas contenir mes private jokes. Je fais des blagues de merde, mais je compte sur toi pour en rire, sinon j’ai tendance à me vexer, parce que je me sens bête et nulle et après j’ai honte et c’est désagréable pour tout le monde.
Si tu penses être en mesure de supporter tout ça et de découvrir tout le reste (si tu savais ce que je cache encore sous mon chapeau magique), on va bien s’marrer. Si non, n’essaye pas de me faire croire le contraire, sauf si tu tiens à voir mon imitation de la Reine des Glaces.