En concernant toutes les boissons, sucrées ou avec édulcorants, dès janvier 2012, la taxe pourrait ainsi rapporter jusqu'à 370 millions d'euros, selon les informations diffusées par Europe 1 au 5 octobre.
Au départ, à l'annonce de la mesure par le gouvernement, fin août dernier, les eaux, les jus de fruit (sans sucres ajoutés) et les produits contenant des édulcorants n'étaient pas concernés par cette mesure, qui devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2012 dans le cadre du PLFSS 2012. Mais, dans la réalité, votre bouteille de Coca Zéro ou d'Orangina light pourrait aussi coûter 20 à 30 centimes de plus.
L'assiette de la taxe soda pourrait ainsi être élargie pour rapporter beaucoup plus à l'Etat. Budgeté au départ à 120 millions d'euros, le rapport pourrait être de 370 millions d'euros selon Europe 1. L'accord aurait été pris par la ministre du Budget, le ministre de l'Agriculture et Bernard Reynès, député des Bouches-du-Rhône qui devrait défendre le nouvel amendement dans dix jours.
Pour élargir encore l'assiette, la taxe pourrait même être appliquée aux eaux minérales et à la bière sans alcool !
Il est vrai qu'entre 1997 et 2009, le poids moyen des Français a augmenté de 3,1 kg alors que leur taille progressait de 0,5 cm. La prévalence de l'obésité atteint désormais près de 15 % en France, soit une progression de plus de 70 % en 12 ans. De nombreuses études évaluent la part des boissons sucrées entre 10 et 30% de l'apport calorique quotidien. Selon le gouvernement, cette taxe spécifique sur les boissons sucrées dont le taux sera aligné sur celui du vin devraient contribuer à réduire la progression de l'obésité.
Mais, encore une fois, il est dommage que la mesure puisse dépasser l'objectif strict de santé publique et que la collectivité ou l'Etat puisse « gagner » sur les écarts de comportement alimentaire des citoyens.
Source: Europe 1, Portail du Gouvernement “Mesures pour la réduction du déficit public” (Visuel © mipan - Fotolia.com).