L'Association Santé Environnement France rassemble aujourd'hui près de 2 500 médecins en France. La destruction de l'environnement a un impact sur notre santé. Pour entrer dans la voie de la santé durable, les médecins de l'ASEF appellent à agir afin que chacun d'entre nous devienne acteur de sa santé. Elle travaille sur des sujets aussi variés que les PCB, la qualité de l'air intérieur, la téléphonie mobile ou encore le changement climatique et la biodiversité.
Afin d'évaluer l'impact des ondes électromagnétiques émises par les antennes relais sur la santé des riverains, l'Association Santé Environnement France (ASEF) lance une nouvelle enquête sanitaire.
Sale temps pour les opérateurs téléphoniques. Les tribunaux les condamnent de plus en plus souvent à démonter leurs antennes relais pour des raisons médicales au titre du principe de précaution, et ceci bien que les doses émises par ces antennes soient inférieures aux doses officiellement admises en France. Ce principe de précaution édicté par l'article 110-1 du Code de l'environnement stipule que " l'absence de certitudes, compte tenu des connaissances scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarder l'adoption de mesures effectives et proportionnées visant à prévenir un risque de dommages graves et irréversibles ".
Ainsi le 15 septembre 2011 de la cour d'appel de Montpellier a donné raison à 26 plaignants riverains d'antennes relais de la commune de Montesquieu des Albères, dans les Pyrénées Orientales, et a contraint l'opérateur SFR à démonter dans les 6 mois, sous astreinte financière, le pylône de 12 mètres de hauteur installé en 2009 à moins de 100 mètres des habitations des riverains et de leurs familles.
Les doses admises en France sont comprises entre 41 et 61 volts par mètre. Mais pour beaucoup de spécialistes ces doses sont beaucoup trop élevées et ne devrait pas dépasser les 3 à 6 volts par mètre. En Autriche, par exemple, la dose actuellement admise n'est que de seulement 0,6 volt/mètre.
En France l'Afsset dans un rapport tout récent a appelé les opérateurs à réduire l'exposition du public aux ondes électro-magnétiques. Mais elle n'a pas fixé de nouvelle norme .
Pour évaluer l'impact réel de ces ondes émises par les antennes relais sur leurs patients des médecins de l'ASEF (Association Santé Environnement France) lanceront donc une enquête le samedi 15 octobre dans une cité HLM d'Aix-en-Provence qui compte pas moins de 12 antennes relais sur l'un de ses toits.
Un questionnaire réalisé avec l'aide de l'association Priartem, sera proposé aux habitants portant sur leur état de santé et les symptômes éventuels qu'ils ressentent : à combien de mètres se situent les antennes relais de leur logement ? Sont-elles en face ? Sur le côté ? Combien de temps par jour utilisent-ils leur téléphone portable ? Quels symptômes observent-ils ? Maux de tête ? Fatigue ? Nausées ? Sont-ils atteints de maladies spécifiques ? Purpura ? Fausse couche ?...
Pour le Dr Patrice Halimi Secrétaire Général de l'ASEF, cette étude et toutes celles qui sont actuellement menées sur ce sujet, est une démarche indispensable " pour que demain, nous ne regrettions pas nos actes d'aujourd'hui ."
Hervé de Malières