Anxiété comment t’apprivoiser...

C’est avec grand plaisir que je reprends ma plume aujourd’hui. Mamanbooh m’y a obligée à raison d’un billet par semaine hihihi. Ton défi me plait mon amie, mais je ne garantis rien, j’ai souvent la tête dans les nuages!
Depuis plusieurs mois, il y a eu tellement de changements dans ma vie, par contre peu de choses ont été conclues malgré tout. Nous avons enfin eu une partie de l’évaluation à R.D.P, mais ça n’a donné aucun résultat pour l’instant, Dr. Motron veut lui faire passer d’autres tests, un cas complexe dit-il. Nous avons aussi eu l’appel tant attendu du Bouclier et Arianne a maintenant des services chaque semaine. Nous sommes réjouis, car c’est une équipe fantastique, mais notre séjour pourrait s’écourter si le diagnostic TED tombe. Pour l’instant, nous profitons de toutes les ressources disponibles. Dans l’intervalle, j’essaie de m’occuper de moi et de ma future carrière, mais chaque fois que je fais un pas en avant, une situation me rappelle pourquoi je ne travaille plus et que je suis maintenant une maman à la maison. En résumé, ça bouge trop et pas assez en même temps… pas simple hein?!
Notre belle Arianne est sur une grande lancée. Elle a gravi plusieurs marches depuis l’été. Beaucoup de progrès tant au niveau du langage que de sa maturité et sa conscience sociale. Elle veut apprendre aussi, contrairement à l’an passé où elle était fermée à tout ce qui lui demandait un effort. Tout ça est plus que positif et nous sommes fiers de notre puce, contents d’avoir investi tant de $$$ et de sacrifices pour son développement, car aujourd’hui, ça rapporte!
Le seul hic dans tout ça, c’est qu’au fur et à mesure qu’elle prend conscience de ce qu’elle est et ce que l’on attend d’elle, elle devient anxieuse. Elle l’a toujours été, ce n’est pas nouveau, mais là les crises sont de plus en plus grosses. Quand ça arrive, elle a l’air d’un petit animal terrorisé par on ne sait quoi. Les pupilles dilatées, elle cligne et avale rapidement. Son cœur bat la chamade et elle perd tout son contrôle. Elle se rend malade à en vomir et quand ça part, sans Gravol, c’est la déshydratation… :(
Au moins, je la connais maintenant, assez pour voir venir les crises. Le « pattern » est pas mal toujours le même. Comme à sa 1re journée d’école et la semaine dernière où j’ai dû lui parler presque sans arrêt, la toucher, lui demander de me regarder dans les yeux pour la calmer… Ma belle-mère est même venue en renfort à 7 h du matin pour m’aider, car avec les préparatifs d’école de mon fils, je ne pouvais rien faire sans que la crise reprenne de plus belle… Pauvre cocotte, ta maman à de la difficulté à te comprendre...
Finalement, un miracle s’est produit. Hugo, 6 ans est allé voir sa sœur et lui a dit : tu sais Arianne, la psychologue m’a dit que quand j’avais de la colère dans ma tête, je devais la dessiner pour qu’elle parte. Tu devrais dessiner ton stress et jeter ton dessin dans la poubelle, tu vas voir ça va partir… C’est ce qu’elle fît sans hésiter. Eh oui, ça a marché et j’ai pu aller la reconduire à l’école! Merci mon ti-homme d’être venu au secours de ta maman, car je l’avoue, l’anxiété commençait à me ronger moi aussi!!
Quand je suis allée la reconduire à l’école, j’ai dit au professeur comment je me sentais incompétente dans ce domaine, mais surtout triste de la voir si mal en point quand une crise survient. Quoi dire, quoi faire, quoi ne PAS faire… Elle m’a dit qu’elle avait un bon livre sur l’anxiété des enfants et qu’elle me prêtera.
Arianne a une enseignante exceptionelle, je ne le dirai jamais assez!!!
Quand sur la liste des diagnostics de notre enfant se trouve un trouble de langage avec un trouble anxieux, il y a la barrière des mots qui nous empêche de pouvoir en parler... Difficile de trouver la cause de son mal-être dans ce temps-là...
Ça arrive à vos enfants vous aussi? Comment réussissez-vous à les rassurer, à leur changer les idées?
Être parent d’enfants différents, c’est aussi ça...