Ces deux expressions populaires sont synonymes de : avoir une grande peurCommençons par la première. Angela del Moro surnommée la Zaffetta parce que fille d'un sbire (zaffo) était une célèbre courtisane de Venise au XVIème siècle. Parmi ses galants on comptait le poète Lorenzo Venier, auquel, on se sait pourquoi, elle refusa un jour d'ouvrir sa porte. Venier voulut s'en venger à la manière d'un faquin. Il la fit conduire a Chioggia le 6 avril 1531 où, en une seule nuit il la fit "se mesurer" à 31 "champions"A la suite de quoi il narra l'histoire dans un petit poème intitulé : Il Trentuno, qu'il plaça en bas de l'autre poème composé par lui même ayant pour titre "Les putains errantes"C'est pourquoi l'Aretino, ami de Venier, fait dire à l'un de ses personnages dans sa Courtisane : "Tu ne voudrais pas que j'en couvre un trente et unième comme Angela del Moro", ce qui signifie : Tu ne voudrais que je me retrouve dans la même situation que celle qu'Angela dut subir avec épouvante quand il lui arriva cette aventurePour l'autre expression, "aver un trentassie" Quelques uns voudraient lui donner pour origine la peur des vénitiens quand apparut pour la première fois, en 1836, le choléra.Mais le dicton est plus ancien et justement déjà en 1836, Tommaso Locatelli dans un plaisant article paru sur le numéro 36 de la Gazette de Venise attribut l'origine de l'expression à la "cabale du loto" (ensemble de techniques pour deviner les numéros qui seront extraits). Parmi ces techniques : l'épée, le bâton, l'estoc (autre arme blanche), l'hérésie.Ajoutons que dans la pratique le sens de la chose se transforma et ainsi le 36 devint synonyme de peur.Anecdotes historiques vénitiennes" - 1897 -Giuseppe Tassini - Merci à Claude Soret pour ses traductions.
Ces deux expressions populaires sont synonymes de : avoir une grande peurCommençons par la première. Angela del Moro surnommée la Zaffetta parce que fille d'un sbire (zaffo) était une célèbre courtisane de Venise au XVIème siècle. Parmi ses galants on comptait le poète Lorenzo Venier, auquel, on se sait pourquoi, elle refusa un jour d'ouvrir sa porte. Venier voulut s'en venger à la manière d'un faquin. Il la fit conduire a Chioggia le 6 avril 1531 où, en une seule nuit il la fit "se mesurer" à 31 "champions"A la suite de quoi il narra l'histoire dans un petit poème intitulé : Il Trentuno, qu'il plaça en bas de l'autre poème composé par lui même ayant pour titre "Les putains errantes"C'est pourquoi l'Aretino, ami de Venier, fait dire à l'un de ses personnages dans sa Courtisane : "Tu ne voudrais pas que j'en couvre un trente et unième comme Angela del Moro", ce qui signifie : Tu ne voudrais que je me retrouve dans la même situation que celle qu'Angela dut subir avec épouvante quand il lui arriva cette aventurePour l'autre expression, "aver un trentassie" Quelques uns voudraient lui donner pour origine la peur des vénitiens quand apparut pour la première fois, en 1836, le choléra.Mais le dicton est plus ancien et justement déjà en 1836, Tommaso Locatelli dans un plaisant article paru sur le numéro 36 de la Gazette de Venise attribut l'origine de l'expression à la "cabale du loto" (ensemble de techniques pour deviner les numéros qui seront extraits). Parmi ces techniques : l'épée, le bâton, l'estoc (autre arme blanche), l'hérésie.Ajoutons que dans la pratique le sens de la chose se transforma et ainsi le 36 devint synonyme de peur.Anecdotes historiques vénitiennes" - 1897 -Giuseppe Tassini - Merci à Claude Soret pour ses traductions.