« Le CIC, le RINADH et la commission Nationale des Droits de l'Homme et des Libertés, viennent une fois de plus d'œuvrer pour la construction d'une Afrique démocratique, respectueuse des droits et des libertés de ses peuples. » Par ces mots, le Dr CHEMUTA DIVINE BANDA Président de la Commission Nationale des Droits de l'Homme et des Libertés a pu résumer l'essentiel de l'Atelier Régional africain qui s'est déroulé pendant trois jours à l'Assemblée nationale du Cameroun sous le thème : « entreprises et droits de l'homme : rôles des INDH africaines » Parmi les objectifs assignés à ces travaux, figurait en bonne place, la capitalisation du mandat des Institutions nationales de promotion et de protection des droits de l'homme, l'adoption consensuelle d'un plan d'action triennal africain des Institutions Nationales sur les Entreprises et les Droits de l'Homme. Il peut se dire aux termes de cet atelier que les participants ont mis en relief non seulement la responsabilité sociale des entreprises, mais aussi et surtout le rôle majeur que devrait jouer les Instituts Nationaux des Droits de l'Hommes (INDH) dans la sensibilisation des entreprises et le suivi de la prise en compte par celle-ci de la dimension droits humains. Il s'agit en d'autres termes de favoriser la prise en compte effective des normes internationales de protection des droits humains, l'engagement de la responsabilité des entreprises auteurs de violations diverses desdits droits, puis la stimulation des Etats à respecter leurs obligations de faire appliquer les droits de l'homme dans le secteur privé. Une noble entreprise pour laquelle il convient non pas d'opposer les intérêts, mais plutôt de les concilier. En effet, le développement économique et social résultant des activités des sociétés transnationales dans nos pays, est compatible avec le respect des droits de l'homme par ces entreprises. Les membres du Réseau des Institutions Nationales Africaines des Droits de l'Homme sont donc exhortés à ne lésiner sur aucun moyen pour donner corps aux trois piliers établis par le Professeur RUGGIE relativement aux Entreprises et les droits de l'homme à savoir : - Faire respecter les droits de l'homme par les entreprises, - Inciter les Etats à protéger les citoyens contre les violations perpétrées par certaines entreprises, - Veiller à la réparation en cas de dommages causés par ces violations. Pour ce faire, le plan d'action triennal a été adopté et établi en trois grands points. Premièrement, des thématiques prioritaires ont été choisies : les droits et les conditions de travail, droits de l'homme liés à la terre, droits de l'homme liés à l'environnement. Ensuite, des actions prioritaires pour les Institutions nationales des droits de l'homme. Les trois champs d'action prioritaires identifiés sont : le renforcement des capacités des différents réseaux au sujet des entreprises et de droits de l'homme, débutant par la mise sur pieds d'un point focal de droits de l'homme dans chaque établissement, en conformité avec la déclaration d'Edimbourg ; l'éducation aux droits de l'homme, en vue de la sensibilisation avec les partenaires appropriés. L'intégration des entreprises et des droits de l'homme dans la planification stratégique et les programmes de chaque réseau, en vue d'assurer un cadre juridique approprié et l'exécution efficace du respect des droits de l'homme dans le secteur privé.¶ Et enfin, la validation d'une série d'actions à prendre par le Réseau Africain pour appuyer ses membres dans l'implémentation du valeurs-cadre de l'ONU « protéger, respecter et remédier » dans leurs contextes respectifs. Cela dit, au niveau régional, il a été adopté dix points parmi lesquels : un appui à la légalisation du mandat des réseaux, la coopération avec le groupe de travail du CIC pour le renforcement des capacités des réseaux nationaux y inclus la production d'un supplément pour le programme de cours en Entreprises et droits de l'homme.
Eddy Patrick DONKENG, (237online.com)
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