Holy Other est un jeune DJ du célèbre label Tri-Angle Records. On ne s’étonnera donc pas de retrouver dans sa musique des similarités à celles de ses confrères, particulièrement Balam Acab. Chronique du premier EP !
Imaginez le bébé de Burial et de Balam Acab. De la post-dubstep avec un semblant d’ambient et de witch house, mais qui a une atmosphère très dense et vivante. C’est en gros ce que nous livre Holy Other sur son premier EP. La douceur d’un doux R&B à la How To Dress Well, samplé comme le fait James Blake, avec une vague d’ambient derrière. Ca parait tout simple sur le papier, mais ça va plus loin que ça. Les sons sont très doux, intrigants et intenses, et enveloppés dans une sorte d’aura presque spectrale.
On ressent bien l’appartenance au label Tri-angle Records, réputé dans le domaine de la witch house. Ainsi, sa musique se rapproche des productions de Clams Casino, avec les piques d’intensité de Touch, mais aussi de la douceur mélancolique de oOoOO ou de Balam Acab sur Yr Love ou Know Where. Les tracks les plus R&B rappelleront les moments les plus doux d’Autre Ne Veut. Il serait presque prétentieux d’associer sa musique à celle de Burial ou des meilleurs moments de James Blake, mais dans le fond, elle reprend les mêmes bases. Les vocals distordus et exploités de manière à rendre les basses plus profondes propre à Burial sur Untrue sont une facette qu’on retrouve tout au long de cet EP.
Know Where ouvre l’album sur une basse faite de vocals graves, sur des percussions lo-fi, qui à répétition, et avec la progression, rappellent le côté expérimental de Burial, car c’est exactement ce que ce dernier pourrait produire. Plus on pénètre dans l’univers de Holy Other, plus l’EP semble s’ouvrir à nous. On passe de la profondeur mélancolique de Know Where à des sons plus doux et moins tristes, presque sensuels, tels que Touch ou With U.
Ce qui est le plus appréciable reste quand même la profondeur et la finesse de chaque chanson, car on sent un véritable travail de l’artiste qui rend les vocals tellement fluides que ça fond presque sur le beat. On sent presque une atmosphère vivante, sensuelle, triste, et sombre. Ainsi, Holy Other combine la profondeur et la douceur de la post-dubstep, avec le côté sombre et vivant de la Witch House. Un bon début pour un artiste qu’il faudra suivre ! 7.8/10
Simoh (Si Mohammed El Hammoumi)Etudiant de 17 ans, geek et passionné de musique underground. Je suis très ouvert, je suis très éclectique. Ça se ressent. La musique m'inspire, mes articles sont souvent longs en conséquence, mais c'est pour vous faire ressentir ce que je ressens. Pour vous servir. Swag.