White Wizzard, Flying Tigers (Earache Records/Pias)

Publié le 04 octobre 2011 par Laurent Gilot @metalincmag

Le passage au deuxième album peut souvent s’avérer être un exercice compliqué pour les jeunes formations. Avec « Flying Tigers », on peut dire que le quintette californien s’en sort plutôt bien avec ce disque qui, à l’instar d’Eddie pour la vierge de fer, installe durablement le personnage du vieux sorcier séché aux cornes de bouc. Sur les deux précédents opus, le Ep « High Speed GTO » et l’album « Over The Top », on aimait beaucoup la façon dont le groupe installait son style (du heavy metal traditionnel sous influence anglaise) avec, respectivement, « High Speed GTO » (le titre) et « Over The Top » en guise d’introductions à ses réalisations discographiques. Ici, c’est le remuant « Fight To The Death » qui entame les hostilités d’une façon tout à fait honorable même s’il n’a pas tout à fait la fraicheur des deux morceaux précités. En revanche, « West L.A. Nights » est un parfait titre à la Judas Priest énergique et accrocheur. Puis voilà que pointe la ballade heavy mélodique « Starchild », chose à laquelle les sorciers blancs ne nous avaient pas encore habitué. Plutôt classique. Et voilà que pointe le morceau de bravoure qui donne son nom à l’album. Bien fait et non sans la recherche d’une certaine forme de complexité. Puis, on aime bien « Night Train To Tokyo » et ses breaks assez travaillés. On sent que le groupe prend de la bouteille. Ensuite, on apprécie l’agressivité de « Night Stalker » et l’épique « Fall Of Atlantis ». On a même droit à un instrumental très progressif (« Dark Alien Overture ») au milieu de morceaux de fin à l’intérêt plus ou moins variable. « Flying Tigers » est moins spontané et frais que « Over The Top » mais c’est un album de transition nécessaire pour un groupe au potentiel certain.

Laurent Gilot

White Wizzard, Flying Tigers (Earache Records)
Sortie le 19 septembre 2011

White Wizzard, Night Train To Tokyo, video audio