Si les sondages ne sont pas fiables, la tenue d’une réunion extraordinaire des responsables du Parti Radical leur donne un fond de vérité dès lors qu’un des leurs, à la sortie, déclare que même sans candidat, ces radicaux-là ne donneraient pas de consigne pour voter en faveur de Sarkozy, Bayrou semblant en tirer un meilleur profit …
Et ce fut sans aucun doute le gros problème de Borloo et le malheur de ses troupes et entourages. Lui qui s’en alla en faisant mine de claquer la porte à une UMP sur laquelle on disait tout le mal qu’on en pensait, Borloo a donné l’illusion d’une candidature centriste de la différence. Mais comment tenir cette position quand on ne l’est pas vraiment, dans la différence, quand on a même tout soutenu de ses pires politiques alors que vos troupes attendent de vous, une quasi rupture, donc l’inverse de ce que vous êtes … et de ce que vous souhaitez faire. L’impasse.
Alors le Parti radical analyse à huis clos ce retrait vécu comme un choc. Entre autre par les “transfuges” qui pensaient se refaire avec ce chef insperé et combattif. Jégo, Paillé, Yade … chacun a refusé de s’exprimer sauf Bariani (ancien député-maire du 20e arrondissement de Paris) affirmant que le retrait de Borloo était «une fausse bonne nouvelle pour Nicolas Sarkozy qui devra oublier les radicaux pour le premier tour» avant de pointer le rôle «pas mince» de l’Elysée et “la responsabilité de Hervé Morin” dans le retrait de Jean-Louis Borloo.
Décidément, le centre cogite, s’agite, hésite et se délite …