Dinotopia*

Publié le 04 octobre 2011 par Poclatelephage
Je continue de tenter d'étancher ma soif de nouveautés en cette rentrée séries 2011. Je n'en suis qu'à visionner encore les pilotes des quelques fictions élues. Après avoir maté dimanche « person of interest », j'ai décidé de me prononcer après le premier épisode. Hier soir, c'était enfin le tour de « Terra Nova », qui comptait parmi mes grands favoris.
En 2149, la terre ne se porte pas au mieux. Les humains vivent dans un décor de maquettes abandonnées par Georges Lucas dans les caves des studios quand il a bouclé les préquels de « la guerre des étoiles » où ils étouffent, car ça y est, officiellement en 2149, nous avons pollué totalement notre belle planète.
Les Shannon sont un couple de cadres, Monsieur est policier, Madame est médecin, qui auraient tout pour être heureux et même les moyens de préserver leurs enfants dans cet enfer, s'ils n'avaient pas eu l'idée baroque de vivre en 2149 vouloir un troisième enfant. La police des naissances débarque chez eux et là c'est le drame, Jim, incapable de se contenir, agresse ses confrères qui veulent se saisir de sa petite fille, et échoue pour six ans derrière les barreaux.
Deux ans plus tard, sa femme, Elizabeth vient lui rendre visite dans les geôles irrespirables où il croupit, sans que sa santé en soit visiblement trop altérée, pour lui annoncer qu'elle a été contactée par « Terra Nova ».
Comme nous allons l'apprendre, les hommes ont réussi dans leur grande sagesse à percer une faille temporelle qui les mène directement sur la terre des dinosaures. Il ne s'agit pas du passé, sinon vous savez bien que ça serait embêtant d'influer, ne serait-ce qu'un chouïa dessus, mais d'une dimension parallèle.
Ni une, ni deux, Jim en prison haute sécurité depuis deux ans, s'échappe pour partir avec sa petite famille, mais surtout pour emmener sa dernière petite fille qui ne devrait logiquement pas être du voyage.
En 2149, on s'échappe de prison et on rejoint un projet ultra sélectif en deux minutes. C'est ce qui fait aussi le charme de l'époque.
Après un vain suspense, notre ami Jim, sa femme, et ses trois enfants débarquent donc dans le passé ou dans le présent non frappé par la météorite qui a tué les dinosaures.

Ces renégats sont très vite absous pour leur faute du présent / futur par le chef de la colonie, le charismatique Taylor. Madame sera le médecin chef des lieux et monsieur est pressé de devenir jardinier.
Le fiston Josh tente, lui, d'affirmer sa rébellion d'ados, tandis que sa sœur s'occupe en draguant.
Nous découvrons que l'utopie n'est pas si parfaite que ça, d'anciens colons surnommés les « Sixers » ont fui « Terra Nova » pour construire leur propre colonie rivale qui livre une guerre sans merci aux hommes de Taylor.
Il faut cependant souligner que sur cette terre là, les hommes font des efforts pour utiliser les énergies renouvelables et ne touchent même pas aux grands sauriens qui menacent leur existence hors du camp. (Mais pour combien de temps ?)
Grâce aux mauvaises fréquentations de Josh, qui fuit la base et se rend dans la forêt interdite dès son premier jour au jurassique, nous découvrons un bunker de drôles d'inscriptions sur des pierres, qui n'auraient pas été laissées par les autres premiers hommes, mais par le fils du chef Taylor qui aurait fui lui aussi « Terra Nova ». Hum, hum, un mystère de plus...
Ces garnements se retrouvent coincés dans la jungle et sont évidemment attaqués par de fourbes raptors. Ils sont sauvés par le chef et le papa de Josh, qui est le plus fort.
J'avoue que je suis très, très dubitative face à cette série un peu fourre-tout, où se nichent des histoires de famille compliquées, des mystères, un message sur l'environnement, des dinosaures, des rebelles...
Je vais laisser une chance à « Terra Nova » en songeant que les scénaristes ont voulu trop bien faire pour le pilote en y mettant beaucoup (trop) de choses. Mais je ne sens pas la série qui va dépasser la premier saison, car elle me paraît cher et un peu trop vue et revue pour fonctionner. En plus, les dinosaures ne sont même pas beaux.
[*Ce titre résume assez bien mon sentiment à l'égard de Terra Nova, série pour toute la famille, matinée de Lost, dont on se demande bien où elle ira.]