Résumé du MNF
Colts 17 Bucs 24
La dernière fois que les 2 anciens clubs de Tony Dungy en sont venus aux prises sous les lumières du lundi soir, Indianapolis avait réussi une des plus mémorables remontées de l’histoire de la NFL, une victoire qui allait propulser les fers à cheval d’équipe sympathique qui n’est pas encore prête au rang de prétendants sérieux au titre. Ouin, mais Peyton Manning jouait dans ce temps-là!!!
Vos oreilles ne vous trompent pas, ESPN n’a pas fait jouer la traditionnelle toune d’avant-match en raison des propos idiots du chanteur Hank Williams Jr. qui a comparé le président Obama à Hitler ce dimanche. Des commentaires d’une imbécilité déconcertante, mais bien égoïstement, j’espère que la rupture avec Williams ne sera pas permanente, car « Are you ready for some football? » avant un MNF, c’est une tradition que je ne souhaite pas voir mourir.
Pas aussi mauvais que prévu en relève contre les Steelers dimanche passé, Curtis Painter mène une première drive de 11 jeux qui mène à un placement de 45 verges de l’increvable Adam Vinatieri. 3-0 Indy. J’ai fait ma part de blagues sur le blondinet incompétent, mais force est d’admettre qu’il a toute une chance de nous mettre ça dans les dents ce soir…
Après plusieurs matchs sous le black-out, incluant le premier de la saison, c’est bon de revoir le New Sombrero remplit à pleine capacité (du moins à l’œil) pour ce match. Faut dire que ça fait un bail que le bateau de pirate n’a pas été utilisé un lundi soir.
Painter revient sur le terrain et perd la balle grâce au beau jeu de Michael Bennett qui s’amène pour mettre de la pression. Bennett complète lui-même le travail en récupérant l’objet, mais l’attaque des Bucs n’est manifestement pas au courant que le match est commencé. Pas foutus de gagner ne serais-ce qu’un premier jeu, ils obtiennent le résultat qu’ils méritent lorsque le botté de Connor Barth frappe le poteau. Opportunité gaspillée.
L’attaque des Bucs explose enfin avec un long touché d’Arrelious Benn sur 62 verges. Oups, attendez. Les zébrés ont bien vu le pied de Benn être hors-ligne juste avant l’attrapée, ce qui l’empêche d’être le premier gars à toucher au ballon. TD annulé, pénalité de 5 verges. Si vous voulez gâcher un party, c’est une assez bonne stratégie, je dois l’avouer. Finalement, Freeman et cie. retournent somnoler et dégagent le ballon.
Après une série de punts qui reculent les Colts à leur ligne de 2, Addai sort de peine et de misère de la zone de buts pour éviter le safety avant qu’Aqib Talib, qui devrait filmer un épisode du Vrai Négociateur bientôt, retienne Reggie Wayne pour une pénalité qui sort les Colts de la dèche. Curtis Painter en profite et repère Pierre Garçon (prononcez Ghar-çonne pour avoir l’air d’un bon ricain) qui galope sur 87 verges pour le majeur. C’est encore Talib qui se fautif là-dessus, mais on ne le dira pas trop fort, car on ne voudrait que sa seule cellule encore valide nous saute dans la face. 10-0 Indy.
Statistique amusante. La plus longue passe de TD de Manning en carrière est de 86 verges. Painter vient d’en réussir une de 87 verges. Mets-ça dans ta pipe mon Peyton!
L’orgueil de Josh Freeman est piqué et il traverse rapidement le terrain avant de décocher une atrocité qui aurait dû être interceptée par le safety recrue David Caldwell dans la zone de buts. Sauf qu’il ne le fait pas et quelques jeux plus tard, Freeman fonce dans le tas rugby style et on entend les canons. 10-7. C’est ben cute tout ça, mais j’ai LaGarette Blount comme RB dans la ligue de Fantasy 6VB2 et j’ai besoin de 14 points pour gagner, donc la prochaine fois, M. Freeman, soyez un peu plus altruiste SVP!!
Les deux dernières minutes de la demie ne manquent pas d’action. Malheureusement, d’abord du type qu’on ne veut jamais voir. Le DT des Colts Eric Foster se tord de douleur sur le terrain, subissant le type de blessure qui peut torpiller une carrière alors que sa cheville va d’un bord et le reste du corps de l’autre. En douleur, et avec un air d’un gars qui sait qu’il ne jouera pas au football pour un maudit bout, Foster beugle ses encouragements à des coéquipiers abattus en quittant le terrain sur la civière. Puissant. Reprenant là où ils avaient laissé, les Bucs s’amènent dans la zone brune à coups de checkdowns pass à Earnest Graham, sauf qu’avec 20 secondes au cadran et aucun temps d’arrêt, Robert Mathis fait un jeu à la Robert Mathis en rabattant Freeman derrière la ligne de mêlée. L’unité de placement s’amène en vitesse et le botté est entre les poteaux, sauf qu’il est annulé par une pénalité, car ce ne sont pas tous les Boucaniers qui avaient eu le temps de quitter le terrain. L’indiscipline aura coûté aux Bucs 64 verges sur 9 pénalités et au moins 10 points dans cette première demie. 10-7 Indy à la pause.
Jim Caldwell continue d’étonner, mais dans le mauvais sens dès la première série de la 2e demie. Alors que sa défense a réussi à contenir Tampa, il accepte une pénalité pour reculer ses adversaires à un 3 et 19 plutôt que de sortir du terrain. Comme toujours dans ce cas-là, Tampa convertit le jeu et poursuit sa drive qui mènera au placement qui crée l’égalité 10-10.
Aux abonnés absents depuis le début de l’année, Pierre Garçon se donne en spectacle et réussit son deuxième long jeu de la soirée, cette fois sur 59 verges. Garçon n’a capté que 2 ballons ce soir, mais ça donne 146 verges et 2 TD. C’est ce qu’on appelle maximiser ses opportunités! Un morceau de robot à Reggie Wayne pour le bloc là-dessus. 17-10 pour les bleus.
Josh Freeman fait honneur à sa réputation de «Money Player » dès la séquence suivante. Les Bucs convertissent un 4e jeu et sur un 3e et 7, le QB au visage d’adolescent rejoint Preston Parker pour le majeur. Une salve de canons bien méritée salue cette séquence de 80 verges en 13 jeux qui crée l’égalité 17-17. Le dernier quart promet.
Indianapolis obtient la première chance d’ajouter des points au tableau, alors que Curtis Painter continue d’impressionner, mais Adam « not so clutch anymore » Vinatieri manque le placement. Du côté des Bucs, l’indiscipline continue de faire mal. Ils en sont maintenant à 13 pénalités.
Depuis le début du quart qu’on sent les 2 lignes des Colts à bout de souffle. Le cœur y est, mais le jeu physique de T Bay finit par payer lorsque LaGarette Blount explose pour 35 verges et le touché. 24-17 Bucs et surtout, victoire de Fantasy Football pour votre humble serviteur! Faut dire que c’était une bonne semaine pour avoir Aaron Rodgers comme QB!
Indianapolis tentera bien de revenir, mais il n’y a rien à faire. Malgré un autre vaillant effort, ils sont 0-4. Au moins, Curtis Painter a mérité le droit de continuer à jouer peu importe l’état de santé de Kerry Collins. Quant aux Bucs, ils sont 3-1 et leur style ultra-physique devrait payer au fur et à mesure que la saison progressera.
Les dernières réflexions
Voici maintenant les points qui ont retenu mon attention dans cette 4e semaine d’activités.
Du rêve au cauchemar : A leur décharge, à l’inverse du Heat du Miami, aucun membre des Eagles n’a eu l’arrogance de s’autoproclamer une équipe de rêve. Mais après leur blitz de signatures d’agents libres de renom, les attentes étaient dans le tapis dans la ville de l’amour fraternel. Après une victoire sans éclat contre les Rams en lever de rideau, le ciel est tombé sur la tête des Aigles qui accusent maintenant 3 défaites consécutives tout en croupissant dans la cave de la NFC Est. Le problème pour Andy Reid est que les erreurs viennent de partout, y compris de lui-même. On dirait que le club manque de focus, d’identité et que tous attendent que l’autre grosse vedette fasse le gros jeu à leur place. Les lacunes en défensive crèvent les yeux alors que les plaqués ratés se multiplient à un rythme effarent. On savait la défensive contre la course vulnérable, mais 30e de la ligue tant pour les verges accordées que pour la moyenne par course, c’est nettement plus poche que prévu. Et que dire des CB étoiles qui ont accordé 10 majeurs par la voie des airs, la pire performance du football tout en n’interceptant que 2 relais. Tant contre Atlanta que contre San Francisco, la défensive a laissé filer des avances qu’ils auraient dû protéger causant ainsi 2 défaites. Offensivement, le portrait statistique n’est pas si nul, mais, comme le démontre ce placement manqué en fin de match qui aurait repoussé les Niners à 2 possessions, il manque clairement l’instinct du tueur. Et que dire des erreurs mentales! Si quelqu’un sait ce que Ronnie Brown essayait là-dessus, écrivez-lui pour lui dire, même lui ne le sait pas! Des affrontements plus difficiles qu’initialement prévu contre Buffalo et Washington pointent à l’horizon et Philadelphie devra trouver des façons de gagner plutôt que de perdre, car ils commencent à manquer de mulligans, autant au classement qu’auprès de leurs fans. Après tout, pour soutenir les comparaisons avec le Heat, ils doivent au moins atteindre la finale du Super Bowl, un objectif qui paraît bien loin présentement!
Ce n’est pas fini tant que ce n’est pas fini : De mémoire de fan, je n’ai jamais vu autant de remontées majeures qu’au cours des 2 dernières semaines. Lions et Bills en avait réussi des belles la semaine dernière, mais ce n’était que l’apéro avant l’apothéose de cette semaine. On a parlé des malheurs des Eagles qui ont vu les Niners marquer 21 points consécutifs pour l’emporter par un point. A Cincinnati, Andy Dalton a réalisé son premier retour victorieux en carrière en effaçant un recul de 14 points pour infliger une première défaite aux Bills. Dans le désert, la controverse entourant le WR Victor Cruz ne doit pas faire oublier qu’Eli Manning, menotté tout le match, a lancé 2 passes de TD en 58 secondes dans les 3 dernières minutes de l’affrontement. Évidemment, le plat de résistance fut servi à Dallas alors que les Cowboys qui dominaient complètement se sont lamentablement effondrés au profit des Lions. Lorsque Bobby Carpenter a réalisé ce pick 6 au milieu du 3e quart, personne ne se doutait du tremblement de terre qui se préparait alors. Je ne suis pas sûr qu’il y ait une explication à ce phénomène, mais il y a une morale : ne quittez pas avant la fin, car les joueurs eux n’abandonnent pas!
En bref : Quelques petites observations en vrac pour compléter la semaine.
- Le rôle d’un bon demi de coin est d’empêcher les touchés, mais il arrive, rarement, qu’ils ont la chance de franchir la zone de buts avec la balloune. Jonathan Joseph des Texans l’a fait 3 fois en carrière et ses coéquipiers lui devront une ou deux p’tites frettes pour se faire pardonner, car ils l’ont empêché, pas une mais 2 fois d’ajouter à ce total. D’abord en fin de première demie, c’est Joseph qui avait ramené le ballon dans la zone de buts sur le placement bloqué qu’une mauvaise pénalité de Danieal Manning a annulé. Puis, en fin de match, c’est lui qui a ramené dans la zone de buts l’interception contre Big Ben (allez à 2:20 sur la vidéo) qui fut annulé pour le plaqué en dessous des genoux de JJ Watt qui a blessé le quart des Steelers. Houston a gagné, donc tout cela est anecdotique, n’empêche qu’une équipe, surtout fragile, n’aura pas toujours les moyens d’annuler 2 de ses TD par des pénalités. Les Texans ont été très indisciplinés hier.
- Aaron Rodgers et les Packers sont déments. Quelqu’un à une idée sur comment les arrêter? Même question pour le revenant Arian Foster.
- Plusieurs gros jeux défensifs à souligner cette semaine, particulièrement dans le match Jets-Ravens. J’ai l’impression que c’est la semaine où les unités défensives ont repris le dessus et pourtant, les 4 premières semaines de l’année 2011 sont les 4 où les gains aériens sont les plus substantiels de l’histoire du football.
- Si le jeu de Cam Newton impressionne et pour cause, les 2 receveurs recrues repêchés parmi les 6 premiers ce printemps ne sont pas en reste. Alors qu’un WR doit normalement vivre une période d’adaptation du collège à la NFL, AJ Green et Julio Jones sont en feu. Auteur de 11 catchs ce week end, Jones trône au 11e rang de sa profession avec des gains de 342 verges jusqu’à présent. Quant à Green, il pointe au 18e échelon avec 312 verges, mais il a réussi 2 touchés. Deux vrais.
- Finissons avec des bonbons, soit les nombreux attrapés spectaculaires que nous ont réservé les WR ce week end. Allons-y d’abord avec un habitué des jeux de la semaine, soit Larry Fitzgerald des Cards qui s’est surpassé dans une cause perdante. Aussi dans la défaite, Heath Miller ne pourra pas se faire accuser de ne pas tout avoir essayé, même la chance, pour faire progresser le ballon chez les Steelers. L’équipe de l’heure n’est pas en reste non plus et le superbe catch de Mégatron en triple couverture a de quoi décourager tous les coordonateurs défensifs du football, particulièrement les grandes gueules nommées Ryan. Comme dessert, je vous présente AJ Green, auteur non pas d’un attrapé spectaculaire mais bien de deux démonstrations de son immense talent. Alors, quel catch remporte la palme à votre avis?