Par Fabienne
La Nuit Blanche 2011, enregistre une fréquentation record. Pour avoir testé… C’est confirmé ! Mais on oublie bien vite face aux bonnes surprises du parcours.
Ça y est les chiffres sont tombés ! Annoncés en journée ce dimanche par Christophe Girard, adjoint à la Culture de la mairie de Paris : ce sont environ 2,5 millions de visiteurs qui ont tenté le périple culturel dans la capitale.
La demande et le besoin de culture étaient vraiment là.
Certes… Pas vraiment de doute possible pour tous ceux qui se sont laissés tenter par la veillée nocturne : la lutte était bien souvent longue, épuisante, voire perdue d’avance pour accéder à certains espaces… Ce fut le cas de l’œuvre de Pierre Ardouvin : l’une des grandes victimes de l’affluence. Cette installation prenait tout son sens en plein cœur de cet « été indien » : une pluie abondante arrosait et irradiait d’une splendide lueur violacée la cour de l’Hôtel Albret au son du Purple Rain de Prince.
Coté Bibliothèque Historique de la Ville, « même topo », une foule impressionnante : il faudra se contenter d’entrevoir les arches de parpaings de Vincent Ganivet : Caténaires 4.1.2 :
Après quelques tentatives infructueuses pour atteindre ou entrevoir ne serait-ce qu’un peu de chacune des installations, après une escale « sourire » devant la vitrine devenue très interactive de la librairie du Centre Culturel Suisse : la décision est prise… Vite, il est temps de quitter ce premier parcours à l’ambiance proche d’une fête de la musique avec ses rues grouillantes de monde pour lui préférer le calme de celui de Batignolles-Pigalle !
Bien sûr on y retrouvera quelques files d’attente comme celle qui a assurément eu beaucoup de succès sur Twitter : devant le Théâtre de l’Atelier qui comptait encore 2h de longue procession à 4h du matin… L’attente s’y justifiait : une nouvelle oeuvre de Christian Boltanski avait investi les lieux !
Christian Boltanski « Demain le ciel sera rouge » au Théatre de l’Atelier
Mais avant ça, arrêt métro Rome, et déambulation méthodique : un détour par le Lycée Chaptal pour le film « EX » de Jacques Monory, figure emblématique de la Figuration Narrative et le feu d’artifice vidéo « The Grand Finale » de Karmelo Bermejo.
Agréable surprise de cette 10ème édition de la Nuit Blanche, une application Android -oui, oui, ça arrive enfin- qui malgré ses petites imperfections a été fort utile dans les premières heures passées à écumer Paris sans le petit guide rose : grâce à elle, le parcours aura été plus « structuré » que d’accoutumée ! Du moins jusqu’à ce que la batterie rende l’âme…
Suivront les projections proposées par Grande Image Lab… et bien d’autres que je vous livre en images -mais en partie seulement, la suite devrait arriver prochainement ici- :
Tomas Espina Ignicion
Sigalit Landau, artiste israélienne inscrit une poésie douce amère dans les murs de l’église Saint-Jean de Montmartre avec Barbed Salt Lamps.
Une vidéo de circonstance dans les sous-sol des 3 Baudets par Elodie Pong : « Je suis une bombe » dans laquelle une jeune femme travestie en panda s’adonne à la pole dance…
Girls Tricky de Steve MacQueen à la Cigale
Jesper Just : No man is an island II au Divan du Monde
Une magnifique mais inquiétante nuée de papillons de papier dans l’enceinte du Lycée Jacques Decour : Black Cloud de Carlos Amorales
Si cette nuit blanche amorçait une bifurcation vers le nord, cet écart à l’habituel périmètre historique et le Temps -sujet de l’édition- clément ont largement contribué à la faire durer : rentrée à 7h30, ma journée de dimanche n’a pas commencé avant 14h du matin !
Et vous, avez-vous participé à cette 10ème édition 2011 de la Nuit Blanche ? Vous en avez pensé quoi ?
Vous avez fait de superbes photos ? Mettez vos liens dans les commentaires !
Via AFP