Image : Adek Berry/AFP/Getty Images
Pendant plusieurs jours, nous cherchons dans notre souvenir l’arrière plan de cette photo… où l’avons-nous vu la dernière fois, les ruines de cet édifice?
Pour accompagner cette image de moutons, poussière et enfant berger sur fond de ruines du Palais Darul Aman, à Kaboul, encore un peu de Laozi.
Peut-être trop hermétique, un peu de paraboles, assurément et surtout, poétique…
Je suis seul. Immobile. Je parais démuni de tout, je parais ignorant, je parais abandonné, sans but, sans logis.
La multitude s’affaire à accroitre ses biens.
Moi seul ne possède rien.
L’homme de la foule a des idées sur tout. Moi seul hésite.
L’homme de la foule est actif, efficace.
Seul, je reste immobile. Je regarde sans voir.
Mes pensées, égarées, m’échappent pour danser, dans les nuages et le vent, parmi les vagues de l’océan.
La multitude des hommes d’affaire, réalise, construit. Je demeure absent, délaissé, inutile.
Et pourtant, mes haillons cachent la plus grande des richesses.
Seul, je diffère des autres.
Je suis l’enfant de la Voie.
Voilà, l’autre scène de Kaboul… ça fait à peine quelques mois. Déjà, la mémoire égare ses souvenirs. Une chance, le blog conserve, témoigne.