Le syndrome de Stendhal est une maladie psychosomatique qui provoque des accélérations du rythme cardiaque, des vertiges, des suffocations voire des hallucinations chez certains individus exposés à une surcharge d'œuvres d'art.
"J'étais arrivé à ce point d'émotion où se rencontrent les sensations célestes données par les Beaux Arts et les sentiments passionnés. En sortant de Santa Croce, j'avais un battement de cœur, la vie était épuisée chez moi, je marchais avec la crainte de tomber."
Stendhal n'a rien fait pour s'en prémunir puisque s'asseyant sur un banc de la place, il lut un poème pour se remettre, et vit que ses visions empiraient à la lecture de cette somme de culture ambiante dans les lieux : il fut épris et malade à la fois de tant de profusion.
Ce syndrome ne fut pas décrit comme un syndrome spécifique avant 1979. La psychiatre italienne Graziella Magherini, officiant à l'hôpital central de la ville, a observé et décrit plus de 100 cas similaires parmi les touristes de Florence, le berceau de la Renaissance.
Le facteur déclenchant de la crise a lieu le plus souvent lors de la visite de l'un des 50 musées de la ville. Le visiteur est subitement saisi par le sens profond que l'artiste a donné à son œuvre, et perçoit toute l'émotion qui s'en dégage d'une façon exceptionnellement vive, qui transcende les images et le sujet de la peinture. Les réactions des victimes subjuguées sont très variables : des tentatives de destruction du tableau ou d'hystérie ont été observées. Les gardiens de musée de Florence sont formés à l'intervention auprès de visiteurs victimes du syndrome de Stendhal, bien que cela reste très rare (on trouve aussi la dénomination de "Syndrome de Florence").
Ce syndrome fait partie de ce qu'on peut appeler les troubles du voyage ou syndromes du voyageur.
Le syndrome de Jérusalem est équivalent au Syndrome de Stendhal, à ceci près qu'il ne se rapporte pas aux œuvres d'art mais au sens religieux révélé lors du pèlerinage dans la ville sainte des trois monothéismes.