Un défilé en 3 séquences pour des tenues simples et riches à la fois, décontractées, fluides, pour un style qui se veut indémodable, hors du temps.
Pour beaucoup et pour Hermès, le luxe, c'est le temps... et même le temps de s'ennuyer parfois dans cette collection.
Pour ceux qui s'attendaient à découvrir des amazones, ou des Emma Peel comme au temps de Jean Paul Gaultier, ils seront sans doute déçus. En revanche, tout rappelle la période Margiela.
Ces femmes là ont pris une retraite et portent désormais des tenues amples presque monacales.
Après des inspirations japonisantes pour le premier défilé, nous retrouvons une missionnaire au Moyen Orient ou une paysanne luxueuse avec des pantalons bouffants ou des djellabas pour le harem, de longues tuniques blanches ou des jupes plissées, comme réalisées dans ces draps en lin ajouré de nos grands mères, avec un fichu sur la tête et des sandales plates portées avec des socquettes.
Pas de carrés de soie ni même de maroquinerie exhibée hormis de minuscules sacs ou des flasques recouvertes de cuir ou cette gibecière, le nouveau modèle de la maison "Passe-Guide", réédition d'un sac de 1975, dessiné à l'époque par Henri d'Origny.
Et puis la femme s'enhardie avec des couleurs plus marquées comme le orange vif, rappel de la couleur maison, pour un cuir souple et chaud, qui vire au caramel ou ce manteau en daim bleu, jusqu'à ces robes en soie peinte bleu iris qui nous rappellent le parfum défunt Hiris.
Le plus bel étonnement sera sur la fin avec ces tenues sombres, ce noir et ces jeux graphiques qui tranchent avec la belle simplicité du début.
(photos Imaxtree)