Breaking Bad // Saison 4. Episode 12. End Times.
Avant dernier épisode de la saison, et la tension monte de plus en plus. Walter se retrouve à devoir protéger sa famille qui va se retrouver chez Hank protégée par les agents de la DEA. Toute
cette partie de l'épisode est nécessaire mais pas très passionnante. Disons qu'on voit dans les yeux de Hank, Marie, Skyler et du fils qu'ils ont peur mais ce n'est pas suffisant pour vraiment se
prendre au jeu. Non, le plus important c'est Walter qui décider de rester chez lui, afin qu'on vienne le tuer. L'attente se fait petit à petit attendre, et plus l'épisode avance plus la tension
monte. Personnellement, j'ai du ronger le peu d'ongles qu'il me restait devant cet épisode. C'est surprenant comment cette série arrive à sublimer son monde de cette façon. Franchement, je suis
surpris, mais agréablement forcément. L'épisode nous guide vers une scène très forte : la confrontation Jesse / Walter, une confrontation jamais vue dans la série. Parfaite de bout en bout, alors
que le premier croit qu'il a voulu empoisonner l'enfant de sa petite amie avec la fameuse drogue qui devait tuer Gus.
Mais derrière cette instrumentalisation du moment, silencieux, hurlant, tantôt. En tout cas, on a là un exercice une nouvelle fois magistral qui prouve que la série a un esprit bien plus pervers
qu'on ne peut le croire. Elle nous fait réfléchir de façon machiniste dans un état de profonde paranoïa. Car oui, qui a fait quoi ? Pourquoi ? Comment ? Tout le raisonnement de l'épisode sur cet
empoisonnement et la montée en puissance du personnage de Jesse qui devient de plus en plus lucide et rationnel dans ses jugements maintenant qu'il ne se drogue plus apporte un vrai plus à la
série. Breaking Bad est surprenante et nous apporte vraiment un divertissement mais pas que, une vraie série proposant de contempler un monde qui se désintègre petit à petit. D'ailleurs, le fait
que Jesse et Walt fassent front pour enfin se décider à éliminer Gus (qui aura une longueur d'avance encore une fois, ce qui n'est pas surprenant) va donner encore un peu plus de stress,
tellement de stress qu'on aurait envie d'étriper les scénaristes de nous mettre la tête dans le sac ainsi.
Ainsi, pour un avant goût du dernier épisode de la saison on en a plein la bouche. Je dirais que je suis tellement repus pour la semaine que je pourrais laisser de côté tout le reste. Breaking Bad est une série magistralement écrite qui arrive à sublimer son sujet sans forcer les traits. Toute la tension présentée est si vraie, si palpable. L'enchainement du début de l'épisode, faisait suite directe à l'épisode précédent était déjà un exercice périlleux mais réussi sans broncher. J'ai qu'une hâte : dévorer le dernier épisode comme si c'était le dernier car là, je serais comblé.
Note : 9/10. En bref, un épisode magistralement tenu de bout en bout.