Par l’intermédiaire d’une critique sur un autre blog, j’ai découvert ce film et étant particulièrement amateur d’histoire sur le thème de la vengeance, j’ai décidé de me lancer et de le regarder. I spit on your grave est signé Steven R. Monroe et est en fait le remake d’un film du même nom datant de 1978. Je tiens directement à préciser que je n’avais pas vu l’original avant de voir celui-ci, je n’avais donc aucun point de comparaison possible. Concrètement, l’histoire est plutôt simple et s’intéresse à Jennifer Hills (interprétée par Sarah Butler), une jeune écrivain qui vient s’installer dans un chalet loin de tout pour écrire son prochain roman. Malheureusement, elle va être la victime d’un viol collectif particulièrement violent. Mais elle va survivre miraculeusement à cette terrible épreuve et se lancer dans une mise à mort vengeresse de ses agresseurs.
Je ne vais pas y aller par quatre chemins, j’ai vraiment adoré ce film qui est quand même diablement efficace. Certes le scénario n’est pas révolutionnaire et ne nous surprend pas dans l’ensemble mais le film est vraiment sans fausse note. Tout est parfaitement maîtrisé et minutieusement orchestré. Concrètement, on peut distinguer trois parties bien distinctes dans le film et chacune a véritablement son importance. La première est consacrée à l’arrivée de Jennifer dans le chalet et nous permet de la découvrir elle et ses futurs agresseurs. C’est une partie qui peut paraître anodine mais qui permet de générer directement chez le spectateur un sentiment d’empathie à son égard. Ensuite, la seconde partie est consacrée au viol en tant que tel. Personnellement, je ne m’attendais pas à ce que cette séquence soit aussi longue. Je pensais que cette partie de l’histoire serait rapidement expédiée pour laisser place à la vengeance mais ce ne fut pas le cas. C’est une séquence extrêmement violente et réaliste qui est presque insoutenable mais qui au final est vraiment indispensable pour donner encore plus d’impact à ce qui va arriver dans la troisième partie. Justement, cette dernière partie est dédiée à la terrible vengeance de Jennifer et si on pensait avoir déjà atteint des sommets en matière de violence, cette partie met encore la barre plus haut. Les pièges sont ingénieux et n’épargnent personne.
Si j’ai tant apprécié ce film, c’est également parce que je le trouve cohérent et réaliste. En effet, il n’est pas violent simplement pour dire d’être violent. Cette violence est parfaitement à la hauteur de la terrible épreuve subie par Jennifer. C’est pour ça que la partie sur le viol, bien que longue et d’une violence inouïe, est nécessaire pour pouvoir comprendre et apprécier sa future vengeance. En clair, selon moi, ce n’est pas de la violence gratuite et insensée comme on en voit parfois dans certains films. Ensuite, vu le genre de film, je ne m’attendais pas à une telle qualité de plans avec des cadrages et des couleurs aussi travaillés. C’était vraiment une très bonne surprise. Si je devais émettre un regret, ce serait peut-être de ne pas avoir vu la renaissance de Jennifer après qu’elle soit parvenue à s’échapper. Effectivement, l’histoire reste centrée sur les violeurs et on ne la revoit que lorsqu’elle passe à l’action pour se venger. Je trouve ça dommage mais c’est un avis tout à fait personnel qui ne remet pas du tout en cause la qualité du film. Enfin, je terminerai en saluant la magnifique interprétation de Sarah Butler. Pour un premier film, il fallait vraiment avoir le courage de tourner cette scène de viol, ça n’a pas dû être évident. Chapeau à elle !
En définitive, I spit on your grave est donc un film particulièrement violent à ne pas mettre entre toutes les mains. J’avoue que j’ai déjà eu l’occasion de voir pire en matière de violence au cinéma mais c’est quand même le genre de film où il faut avoir le cœur bien accroché. Maintenant, comme je le disais, cette violence n’est pas gratuite. Elle est tantôt insoutenable (mais nécessaire) lors de la scène de viol et tantôt jouissive lors de la vengeance. Bref, un film qui est loin de laisser indifférent et que je considère comme une référence dans le genre tellement il sonnait vrai.