Hier, tandis que de joyeux veinards s'éclataient à plage, je me suis quant à moi essayée à l'art de la brocante.
"Quelle idée saugrenue de consacrer un dimanche (ensoleillé de surcroît) à ce genre de passe-temps", se dirait certainement une personne sensée.
Cette personne n'est certainement pas la fille de ma mère.
L'auteure de mes jours a en effet pris la décision radicale d'entasser la totalité du contenu de mon armoire d'adolescente dans des sacs poubelles (classe, merci maman) qui se sont révélés, une fois déplacés chez moi, assez encombrants.
Après avoir caressé l'idée de me contenter de déposer le tout à une borne de collecte, j'ai finalement décidé d'en garder une partie (pour gagner des sous).
Ebay? Ca prend beaucoup de temps.Magasin de seconde main? Autant donner.Brocante? Ding ding ding! Ce sera marrant.
J'ai donc réservé un emplacement à la brocante de quartier (25euros tout de même) et attendu patiemment le grand jour. C'était hier.
05h40: lever (ouille).06h40: chargement de la voiture (les fameux sacs, des babioles diverses, deux portants, deux tréteaux et une planche).07h00: déchargement. Emplacement n°26, un arbre occupe le quart de l'espace qui nous est réservé.07h10: je commence à arranger le stand pendant que Chéri la Brocante part chercher le reste de la marchandise. "Non je ne vends pas de GSM". Je viens à peine de commencer à déballer mes affaires mais je suis déjà assaillie de toutes parts par des clients potentiels.07h15: je suis toute seule, je dois à la fois déballer mes affaires, surveiller le reste du stock et répondre à tout un tas de questions. "Non, je ne vends pas de parfums". Au secours. "Non, je ne vends pas de bijoux".07h40: retour de mon associé.08h00: des draps sont posés sur le sol, couverts d'objets divers, les portants croulent sous les fringues, la planche, en équilibre sur les tréteaux, accueille le reste... Tout est fin prêt. "Non, je ne vends pas de montres".
Bien vendu? Suspense! La suite au prochain épisode du "Marché aux Puces de l'Enfer".