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Pasteur, le patron de l'armée de libération du peuple camerounais (Alpc) voulait succéder à Paul Biya.
Le premier atout qu'il fait valoir, c'est qu'il est d'expression anglaise, et qu'il a fait des études dans le système francophone au Cameroun. On s'en convainc par le cheminement qui l'a conduit à l'obtention d'un baccalauréat au Tchad, avant son départ pour le Sénégal, où Bertin Kisob, 38 ans aujourd'hui, se lance dans des études en théologie, notamment en maatisme [justice sociale en hébreu]. Les dates, il ne les connaît plus.
Toujours est-il qu'après trois ans à Dakar, Bertin Kisob passe le même temps aussi bien en Egypte qu'en Israël. Il y va pour approfondir des connaissances en une
idéologie d'obédience chrétienne, mais proche de l'ancienne religion des Pharaons. L'ancien coordonnateur du Mouvement pour la démocratie et l'interdépendance (Mdi) au Nord-Ouest, entend se frayer un chemin. C'est ainsi qu'il crée, le 17 avril 2008, le parti dénommé Cameroon Party for Social Justice (Cpsj). Le siège se trouve dans l'arrondissement de Santa, son village natal, près de Bamenda. Fils de John Kisob, colonel de l'armée de terre à la retraite, Bertin Kisob ne revendique pas moins une parenté avec John Fru Ndi (leader du Sdf) et Simon Achidi Achu (ex Premier ministre au Cameroun et militant du Rdpc), dont il dit être le neveu.
Le candidat à la conquête du palais de l'Unité ne trouve pas l'intérêt de s'aligner dernière ses oncles : «La politique n'est pas une affaire de sang, c'est une question d'idées. Je crois que nous n'avons ni les mêmes idées, ni la même vision. Parce que j'ai une vision nouvelle», rétorque Bertin Kisob, qui se fait déjà appeler «Président» dans son quartier à Mile 1 Junction à Bamenda.
Le jeune pasteur estime que c'est Dieu qui l'a voulu, lui qui gère actuellement une paroisse fréquentée par environ 300 fidèles à Bamenda. Ce sont ces fidèles qui ont d'ailleurs rassemblé les 5 millions de Fcfa ayant servi à sa caution.
Fiancé sans enfant, Bertin Kisob s'est déjà fait une idée de son manifeste. Sur le plan économique, il s'engageait à lutter contre le chômage en mettant en place des coopératives obligatoires, lesquelles devraient être financées à hauteur de 1,5 million par adhérent. La privatisation du secteur routier est à l'ordre du jour, pour prélever davantage des taxes.
Sur un tout autre plan, il entend prescrire un financement graduel aux jeunes scolaires et étudiants : un million, 2,5 et 3 millions Fcfa, respectivement pour les titulaires du Cep, Bepc et Bac. Le projet s'étend également aux réformes, visant à changer le nom du Cameroun, qui deviendra «Les Etats Unis Maatistes Kamati [terre des Noirs dans l'ancienne Egypte]», afin d'échapper à l'appellation portugaise qui, selon lui, n'est autre qu'une néo colonisation.
La réforme devait se transporter aussi à l'institution qu'est la présidence de la République, avec un président surveillé par le sénat, détenteur des pouvoirs judiciaire et militaire. Malheureusement la candidature de Bertin Kisob a été recalée par Elections Cameroon (Elecam). Ce qui le pousse manifestement à prendre les chemins de traverse. Au nom de Dieu, des armes et du changement.
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